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Boumerdes: anarchie dans le secteur des transports et vétusté des moyens

Le secteur des transports dans la wilaya de Boumerdès est livré à l’anarchie. Aucune des 32 communes que compte la région n’est dotée d’une gare routière digne de ce nom. Le projet de réalisation d’une gare multimodale à Boumerdès centre est tombé à l’eau peu de temps après son inscription. La crise économique qu’on ne cesse de brandir au dessus de nos têtes et dans laquelle les décideurs ont plongé le pays l’a gravement affecté et la gare risque de ne pas voir le jour.

Les voyageurs sont exposés quotidiennement aux dangers de la route car la plupart des stations de bus sont situés sur les abords des routes notamment la RN 12 et la RN 24. En sus de cela, ces arrêts de bus ne sont pas dotés en moyens dont les abris-bus et vespasiennes. Le voyageur est exposé au soleil durant l’été et aux pluies en hiver. Personne ne se soucie du confort du citoyen dans cette partie du pays. Aux Issers, les voyageurs se voient obligés de descendre sur la RN 12 et s’exposer ainsi à tous les dangers.

A Bordj Ménail, la gare routière est devenue un immense dépotoir à ciel ouvert. C’est aussi le  lieu où pullule l’informel. La chaussée est totalement dégradée causant d’énormes pénibilités aux transporteurs qui l’empruntent quotidiennement. Des poubelles pleines d’ordures sont jetées partout.

Khemis El Khechna, pôle industriel de la région par excellence, souffre également de l’absence d’une gare routière digne de ce nom. A Boudouaou, les abris-bus sont abimés et dégradés alors que des locaux setrouvant à l’intérieur menacent de s’effondrer.

Au chef-lieu de wilaya, la gare routière est devenue un lieu de débauche. Elle est boudée par les voyageurs qui préfèrent prendre le train au lieu de s’aventurer dans cet endroit isolé de la ville de crainte d’être agressé ou volé.

Les estivants qui viennent par bus des autres wilayas souffrent également pour rejoindre la grande bleue et le sable en raison de l’éloignement de la gare routière.

En sus de ces manquements d’ordre infrastructurel, les voyageurs de la région sont déplacés dans des bus très anciens mettant ainsi leurs vies en danger. Que ce soit à Bordj Ménail, Khemis El Khechna ou Hammadi, les plus importantes villes de la région de par le nombre d’habitants et de présence d’un tissu industriel vaste, le parc automobile est des plus vétustes de la région. On retrouve des bus dont l’année de mise en circulation remonte au début des années 70. Ces derniers circulent et transportent des voyageurs au vu et au su des autorités  Cela sans parler de la vétusté du réseau routier. Jusqu’à quand le citoyen de la wilaya de Boumerdès va-t-il continuer à vivre ce calvaire ?

                                                                                            Zitouni Youcef

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