- Advertisement -

Célébration du centenaire de Slimane Azem: Plusieurs APC s’y attellent

Après la célébration, en 2017, du centenaire de Mouloud Mammeri, en Kabylie, on s’active pour marquer d’une pierre blanche le centenaire d’un autre grand nom de la culture amazighe : le chanteur Slimane Azem.

Une rencontre, regroupant plusieurs présidents d’APC de la wilaya de Tizi Ouzou, a eu lieu à Agouni Gueghrane, lieu de naissance du chanteur de l’exil. L’objectif : discuter d’un projet commun pour la célébration des 100 ans de l’artiste, coïncidant avec la date du 19 septembre prochain.

L’accord de principe ayant été donné par tous les présents, reste à arrêter le programme de cet événement grandiose qui devrait se dérouler à Tizi Ouzou, ainsi que dans d’autres wilayas, en l’occurrence Bejaïa, Bouira, Boumerdès et Alger.

Les APC qui devront financer cette célébration, à hauteur de leurs moyens, se verront associées à la mise en place d’un programme qui se voudra riche et varié. D’ores et déjà, on annonce qu’il comprendra des spectacles de chants avec de grands noms de la chanson kabyle, des représentations théâtrales, des rencontres-débats autour des pièces musicales et œuvres poétiques du barde, des expositions diverses…etc.

Né le 19 septembre 1918 au sein d’une modeste famille de cultivateurs, Slimane Azem n’est guère prédestiné à une carrière musicale aussi exceptionnelle. Élève peu assidu, il quitte les bancs de l’école pour entamer à l’âge de 11 ans une carrière d’agriculteur chez un colon à Staoueli. En 1937, il traverse la Méditerranée pour atterrir à Longwy, dans le nord-est de la France où il trouve un travail de manœuvre dans une aciérie, avant d’être mobilisé durant la Seconde guerre mondiale. Réformé en 1940, il met le cap sur Paris où il est embauché dans le métro parisien comme électricien.

La dure vie de l’exil lui inspire des textes d’une grande force poétique. Il devient très vite, le porte-voix d’une génération d’Algériens, tous partis chercher la prospérité sous d’autres cieux mais qui, le plus souvent, n’ont rencontré que désillusions et mal du pays.

Installé à Moissac, dans le sud-ouest de la France, il plante dans sa ferme, oliviers et figuiers qu’il cultive avec toute la nostalgie que l’on peut éprouver pour la terre natale. C’est là qu’il meurt le 28 janvier 1983.

De nombreux artistes dont Rabah Asma et Matoub Lounes reprendront les chansons de Slimane Azem faisant connaître son répertoire à la jeune génération.

Kahina A.

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More

%d bloggers like this: