Le scandale des 701 kg de cocaïne saisis au large d’Oran après le signalement des autorités espagnoles qui elles mêmes ont été averties par des agences de sécurité américaines a provoqué un tremblement de terre dans différentes structures de l’Etat : police, gendarmerie, justice…
Après les cadres cités, apparaissent plusieurs enfants de dirigeants en fonction ou en retraite et dont les noms ont été associés de longues date à des affaires généralement interdites à la concurrence.
Les enfants du général Nezzar avaient, on s’en souvient, alimenté les gazettes dans un affaire lancée aux Etats Unis. Aujourd’hui ceux des généraux Hamel et Menad, respectivement ex-patrons de le DGSN et de la gendarmerie, sont insidieusement impliqués par des fuites pendant que le fils de l’éphémère premier ministre Tebboun est envoyé en prison….
Soit. Nul ne peut dire quel est la nature ou le niveau d’implication de ces héritiers, la tradition de règlement de compte par progéniture interposée n’étant pas nouvelle dans le système politique algérien. Et dans l’opacité générale, le scepticisme est de mise.
On peut relever en effet que ce sont les enfants de Loubiri, remplaçant du général Hamel, qui sont les fournisseurs de la protection civile à la tête de la quelle présidait leur père il y a encore quelques jours. Comment ce qui apparaît comme un conflit d’intérêt patent a-t-il été toléré ?
Quel crédit donner aux allégations ou rumeurs savamment distillées qui veulent convaincre l’opinion que les sanctions prises contre les responsables, éliminés sans d’ailleurs les déférer devant la justice, le sont pour les raisons maffieuses voire crapuleuses ?
Younes Lakrib