À l’heure d’été, le ciel s’est fait sombre la semaine passée et a laissé entrevoir de retentissantes foudres sur de nombreux responsables, étrangers à leur commune, au sein du Village Socialiste Agricole. Des phylactères qui cachent, en réalité, une genèse et une fin peu commode pour une simple manifestation de rue. Plus de précision avec le Maire de la commune de Fénaia –Il_Maten.
Rabah Kacimi: Bonjour Monsieur BALI, nous revoilà encore une fois pour une écriture binôme, mais surtout une lecture explicative des faits qui ont secoué l’un de vos villages ce début de semaine.
-F.BALI: Pour commencer, sachez que la route a été barrée le 08 et le 09 de ce mois pour des raisons qui sont loin d’être anecdotiques comme peuvent le croire certains, mais pour des maux qui font le mal-être de tout un village et qui rendent la vie complètement impossible à des centaines de citoyens depuis des automnes et des hivers fort nombreux. Toutes les revendications concernant les tourments de ce village ont été mises sur la table de discussion depuis des années, pour qu’enfin elles soient reconnues et honorées lors d’une réunion le 09 mars 2015, sous la présidence du SG de la wilaya. Malheureusement, depuis trois ans, les choses n’ont connu aucune évolution significative, et cela malgré nos multiples correspondances; dont la dernière date du 01 juillet 2018. À titre d’exemple, le problème de l’aménagement urbain de cette localité: les réseaux primaires ont été pris en charge à l’exception du réseau d’évacuation des eaux pluviales, mais comme le réseau DEP n’a pas été pris en charge donc les autres entreprises ne peuvent intervenir.
Des promesses de requêtes légitimes non tenues…Un quiproquo qui a causé l’ire et le mécontentement des habitants de cette localité… Un problème qui aurait pu être évité si les choses avaient été traitées dans les temps.
Dans un écrit numérique, vous avez parlé d’un second problème qui a pointé le bout de son nez in extremis et qui a envenimé encore plus les choses.
-F.BALI: Tout à fait, le 08 mars au soir, et le 09 au petit matin, on voit apparaître le maire d’El- Kseur, s’auto-invitant sur les lieux et proposant ses services comme porte parole de ces citoyens; et cela en présence du Chef de Daïra d’El-Kseur! Comment cet élu, dont la localité mérite tout son temps, se croit permis de venir chez nous, de mettre un costume mal taillé de médiateur entre nos concitoyens et le wali par intérim M. Toufik MEZHOUD or que nous veillons, nous élus de la commune, jour et nuit à la résolution des problèmes de notre localité ? Les citoyens sur place, qui s’étaient déjà accrochés à cause de sa présence, m’ont tout de suite contacté pour se plaindre de cette intrusion car aucun habitant n’a formulé le vœu de sa présence. Mon premier geste a été d’appeler pour lui intimer ordre de vider les lieux; chose faite immédiatement car à mon arrivée au VSA quelques minutes plus tard, Il était déjà parti.
Cela est un affront et un dépassement qu’on ne peut tolérer. Que les concernés sachent que personne ne défoncera nos portes, que nul n’est roi chez autrui et que par convenance, correction et éthique, leur démarche est une faute déplorable!
Avez-vous une idée sur les visées de ce responsable ?
-F.BALI: Oui, évidemment! Et je réitère mes précédents dires : « Que chacun s’empresse de balayer la porte de son chez-soi au lieu de vouloir jouer au génie sur son balai magique dans les bois voisins. Nous ne sommes point amateurs des contes des « Aarouches dans la cinquième dimension », et sa lecture serait un affront à notre honneur. Nous avons les sens assez développés pour ne pas tomber dans la barque de l’instrumentalisation cornée, des discours enchanteurs et des tentatives de récupération à des fins inavouées. Le recyclage nocif des actions d’Hommes plus nobles que soi ne fera jamais la considération de l’imposteur de service et ne redorera pas, non plus, son blason croûté. »
M. BALI, le mot de la fin…
-F.BALI: Je tiens à terminer par dire qu’il est aussi utile d’informer mes concitoyens qu’une autorisation a été délivrée par le maire d’El-Kseur afin que la commune de Béjaia déverse ses déchets au niveau de la décharge intercommunale d’El-Kseur et Fénaia! Une tentative à laquelle je m’oppose fermement et ferai tout ce qui est en mon pouvoir afin d’empêcher cette agression. Et que la cerise sur le gâteau est l’interdiction de déchargement appliquée à nos camions, jeudi, au niveau de cette décharge commune, par le maire d’El-Kseur comme représailles. Notre réplique ne s’est pas fait attendre car postérieurement à ce dernier fait, les élus de notre commune se sont déplacés à la décharge et ont levé cette restriction illicite; en appelant le maire d’El-Kseur pour l’informer de leur présence s’il souhaitait les rejoindre… Mais bien sûr ce maire n’est jamais venu les affronter.