Il s’apprêtait à repartir en France : le militant amazighe chaoui, Salim Yezza arrêté à l’aéroport de Biskra
Le militant amazigh de la région de Tkout dans la wilaya de Batna, Salim Yezza, a été arrêté, aujourd’hui 14 juillet, à l’aéroport de Biskra. « Salim est rentré de France où il vit ces dernières années. Il est rentré il y a 15 jours pour assister à l’enterrement de son père mort dans un tragique accident de la route. D’après un ami qui était avec lui à l’aéroport, alors qu’il avait accompli toutes les formalités douanières, des officiers sont arrivés avec un mandat d’arrêt du tribunal de Ghardaïa. Ce dernier est daté du 10 juillet 2018 », explique un internaute qui connait ce militant chaoui.
Selon lui, Salim Yezza fait l’objet de poursuite pour « incitation à la violence ». Il devra être, selon d’autres Facebookers qui ont relayé l’information durant la journée, présenté, ce dimanche, devant le juge à Ghardaïa.
Le premier à avoir lancé l’alerté, depuis le début de la matinée, est Hamid Ferhi, cadre dirigeant du MDS. « Je viens d’apprendre que mon ami Yezza Salim a été empêché de prendre son vol pour la France où il réside. Il est retenu dans un bureau à L’aéroport de Biskra. Rappelons qu’il est rentré la semaine dernière pour assister à l’enterrement de son père et qu’il n’a eu aucun problème », écrit-il.
Que reproche la justice à ce militant ? Est-il poursuivi pour ses écrits sur Facebook en rapport avec les événements de Ghardaïa qui ont eu lieu en 2015 ? Cette interpellation intervient dans la foulée de la chasse aux blogueurs et au facebookers qui s’expriment sur le net. Elle rappelle aussi la lourde condamnation à 7 ans de prison ferme du blogueur, Merzoug Touati.
Massinissa Ikhlef