La ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) appelle à la libération du blogueur Marzoug Touati et du militant de la cause Amazigh, Salim Yezza. « La Laddh appelle à la libération du blogueur Touati Merzoug qui est en grève de la faim depuis 24 jours à la prison de Oued Ghir, Bejaia. Sa vie est en péril et nous sommes dans un cas de non-assistance à personne en danger. Tout comme la Laddh appelle à la libération du militant Selim Yezza détenu à la prison de Ghardaïa », explique l’organisation dans un communiqué rendu public aujourd’hui.
La Laddh rappelle que ces deux militants sont détenus en raison de l’exercice de leurs droits fondamentaux, les libertés d’opinion et d’expression. Dans ce sens, l’organisation précise que l’exercice des droits fondamentaux, celles d’émettre une opinion et de s’exprimer sur tout sujet politique, économique, social ou culturel n’est pas un crime.
«Les libertés d’opinion et d’expression sont reconnues et garanties par la constitution et les pactes internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par notre pays. La judiciarisation de la vie politique et des mouvements sociaux et associatifs n’est pas une solution pérenne et c’est un échappatoire à la panne de réponses politiques », indique la même source.
Dans ce sens, ajoute la LADDH, les pouvoirs publics et ceux qui sont en charge des affaires publiques doivent être à l’écoute des revendications de la société sur tous les plans. Ce faisant, l’organisation dénonce avec force les atteintes répétées aux droits de l’homme et le décalage constant entre les discours officiels et la pratique au quotidien vis à vis du respect de la dignité humaine et des libertés collectives et individuelles.
« L’ignorance, la méconnaissance ou le mépris de la dignité humaine sont les sources des malheurs des peuples. La Laddh appelle tous les acteurs de la société à se mobiliser pour la libération de Touati Merzoug, de Selim Yezza et de tous les détenus d’opinion », explique l’organisation que préside Nourredine Benissad.
Pour rappel, le juge près le tribunal de Ghardaïa devra rendre, ce mardi 31 juillet, son verdict dans le procès de Salim Yezza, contre lequel le procureur de la république a requis une peine de 2 ans de prison ferme.
Massinissa Ikhlef