Événement inédit dans la vie culturelle en Algérie, la 15e édition de « Raconte- Arts » s’ouvre demain jeudi 19 juillet et s’étalera jusqu’au 26 du même mois.
Inédit, il l’est à plus d’un titre dans la mesure où ce festival itinérant, populaire par excellence, dont la réputation a largement dépassé nos frontières, est totalement pris en charge par les villageois qui l’accueillent et ne bénéficie d’aucune subvention de la part des autorités en charge du secteur de la culture.
C’est Tiferdoud – dans la commune d’At Bu Yusef-, le plus haut village de Kabylie qui culmine à 1200 m d’altitude, qui accueillera l’édition de cette année. Plus de 400 artistes venus de 24 wilayas d’Algérie mais aussi de plusieurs pays étrangers dont la Tunisie, le Maroc, la France, l’Italie, l’Espagne, la Russie et le Congo animeront les ruelles et les places du village. Un programme riche qui visitera tous les arts a été arrêté, en plus de conférences-débats et de tables rondes.
« Victime » de sa popularité (plus de 50000 personnes ont pris part à l’édition 2017) dans un pays où toutes les initiatives citoyennes qui échappent au contrôle du pouvoir sont frappées de suspicion, les organisateurs de Raconte-Arts prédisent l’arrêt prochain de ce festival. « Je ne pense pas que « Raconte-Arts » soit un festival qui s’installera dans la durée mais le jour où il devra s’arrêter, il aura laissé son empreinte » estime Hacène Metref, membre fondateur et directeur de Raconte-Arts » lors d’une conférence de presse tenue il y a quelques jours à Alger.
Rabah Kacimi