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Le collectif d’appui à la micro entreprise (CAME) reprend la protestation et marche à Tizi Ouzou

Ils étaient près d’un millier de promoteurs adhérents au Collectif d’Appui à la Micro entreprise (CAME), créateurs d’entreprises dans le cadre des dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM, à battre le pavé, ce matin à Tizi Ouzou, à l’appel de ce collectif. On apprend par les organisateurs que pas moins de 37 wilayas ont organisé leur marche de protestation.

Celle de Tizi Ouzou s’est ébranlée du portail principal de l’université Mouloud Mammeri (Hasnaoua) vers le siège de la wilaya où une prise de parole a été organisée. L’occasion a été saisie par ces promoteurs pour réitérer leur principale revendication d’amnistie générale et d’effacement des dettes des micro entreprises et de dénoncer les harcèlements et intimidations exercés par les banques qui ont recours à la saisie du matériel des promoteurs qui ont des difficultés pour rembourser leurs dettes.

Tout au long du parcours, et particulièrement devant les sièges des banques et celui de l’ANSEJ, les manifestants n’ont pas cessé de scander des slogans hostiles et se sont attaqués au ministre du travail, comme «Zemali dégage», «Voleurs, corrompus, et ils se disent gestionnaires», «Nous sommes toujours des chômeurs» ou encore «Jugez les importateurs de cocaïne».

Sur les pancartes exhibées, on pouvait lire comme slogans «Pour l’amnistie générale et l’effacement de toutes les dettes» ou aussi d’autres caricatures représentants la situation actuelle des micro entreprises. Une manière, selon les organisateurs de cette marche d’exprimer leur ras-le-bol contre «le harcèlement et les intimidations» des différentes banques et administrations et les récentes «déclarations mensongères» du ministre du travail concernant le taux de réussite des micro entreprises et qui, selon les marcheurs, fait dans la surenchère en donnant de faux chiffres et analyses erronées.
Arrivés devant le portail principal de la wilaya, le Secrétaire général du CAME, Yacine Guellal, a été le premier à prendre la parole pour remercier tous ceux qui ont répondu à l’appel de ce collectif et de leur demander de rester mobilisés.

Puis, au président du CAME, Karim Lembrouk, de conclure en dénonçant le refus du wali de Tizi Ouzou d’accorder la salle de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou pour tenir leur réunion malgré les demandes déposées au niveau de la DRAG. Pour ce dernier, «la marche d’aujourd’hui est une réponse au wali de Tizi Ouzou qui, apparemment, a peur, lui aussi, comme le ministre Zemali, du CAME qui se structure au niveau national» et d’enchainer «le wali doit comprendre qu’à Tizi Ouzou on n’a pas besoin d’une autorisation pour marcher. Il nous a refusé la salle de la maison de la culture, alors nous allons marcher à chaque fois que nécessaire. Il doit savoir que nous sommes chez nous».

Il révélera, également, qu’après le refus du wali de leur accorder l’autorisation pour la salle de la maison de la culture, un contact a été pris avec l’exécutif de l’APW qui «a pris une position qui ne les honore pas, puisqu’ils étaient du coté du wali en justifiant que ce dernier a la possibilité d’accorder ou de refuser l’autorisation d’une réunion».

Il est à souligner que la marche, qui a débuté à 10 h du matin jusqu’à 11 h 50, s’est déroulée dans le calme en l’absence de dispositif sécuritaire à l’exception de quelques policiers en civil restés discrets tout le long de la marche.

Rabah Kacimi

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