Très attendu, le film documentaire de Abderrazak Larbi Cherif, consacré au club sportif kabyle sera diffusé en avant-première, demain lundi, à Tizi-Ouzou.
Intitulé « JSK 1946/1996, Asmi tervah » ou « JSK 1946/1996, la Joyeuse Saga des ‘Kanaris’ », ce film documentaire de 90 minutes revient sur le glorieux parcours du club algérien le plus titré d’Afrique.
Depuis sa création en 1946, le club des « jaunes et verts » a, en effet, glané le plus grand nombre de titres et trophées, inscrivant ainsi son nom en lettres d’or sur les tablettes du football national et continental.
A travers plusieurs témoignages d’acteurs qui ont fait la gloire du club dont deux membres fondateurs, en l’occurrence Ali Benslama et Moh-Lounes Madiou, enregistrés en 2014 et aujourd’hui décédés mais aussi des joueurs Amar Haouchine, Ramdane Djezar, Ali Belahcene « Tchipalo », Driss Koli, Mouloud Iboud, Rabah Menguelti, Arezki Maghrissi, Rachid Dali, Ali Fergani, Amara Mourad, Kamel Abdeslam, Rachid Adane, Moussa Saib,…etc, ainsi que de précieuses images d’archives, ce film retrace un demi-siècle d’existence et s’arrête en 1996 car, comme l’expliquera le réalisateur à l’APS : « Je voulais qu’il soit un film positif qui rassemble. Raconter une époque qui nous a fait rêver. C’est un peu un film, pour moi et tous ceux qui ont connu cette période de gloire de la JSK, expliquer à ceux qui ne l’ont pas connu qu’il fut un temps où la JSK était un grand club et que le football algérien était d’un bon niveau ».
Revenant sur la création du club en 1946, en pleine période coloniale, le réalisateur s’arrêtera aux étapes charnières qui ont jalonné le parcours de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK). Il précisera, à ce titre : « Dans ce documentaire, j’ai voulu expliquer comment a été créé le club en 1946 sous le système colonial et comment il a vite commencé à réaliser de bons résultats avant d’interrompre son activité en 1956 suite à l’ordre du Front de libération nationale (FLN) aux équipes, toutes disciplines confondues, de boycotter les compétitions ». Abordant ensuite l’étape de la reprise qui interviendra juste après l’indépendance, le réalisateur mettra l’accent sur tous ces grands techniciens qui ont taquiné la balle ronde faisant ainsi la gloire de cette formation footballistique et de son très large public. 1962, 1968, 1969 sont autant de dates marquant l’ascension de la JSK de la troisième vers la première division. « A partir de cette date, ‘la machine JSK’ s’est mise en branle sur le chemin de la gloire », notera encore Larbi Cherif.
L’année 1973 marquera, quant à elle, le début de la gloire du club, avec une succession de titres et de coupes qui feront de la JSK le club le plus titré de l’histoire du football algérien et africain.
« JSK 1946/1996, Asmi tervah » ou « JSK 1946/1996, la Joyeuse Saga des ‘Kanaris’ », s’arrête en 1996, l’année qui a vu le déclin du club kabyle. Pour le réalisateur : « Parler de l’époque actuelle c’est comme mettre à l’ombre cette période de réussite et de gloire de la JSK. Par ailleurs, il s’agit d’une étape de la vie du club marquée par beaucoup de polémiques ».
Enfin, ce film rend également hommage à certains artisans de cette gloire dont l’entraîneur polonais Stefan Zywotko et Khalef Mahiedine, un duo qui pendant 15 ans a assuré la stabilité de l’équipe ou encore à l’un de ses plus fervents supporters, le regretté Matoub Lounes.
Pour rappel, Abderrazak Larbi Cherif déjà produit et réalisé quatre documentaires, à savoir « Kamel Hamadi l’art en fréquences », « 17 octobre 61 le sang du fleuve », « Tahar Djaout, un poète peut-il mourir ? » et « Cheikh El Hasnaoui de la Maison blanche à l’océan bleu ».
Kahina A.