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Pénurie d’eau potable à Boumerdès, la protesta se propage

Des actions de protestation ont été observées, ces derniers jours, à travers plusieurs localités de la wilaya de Boumerdès pour réclamer de l’eau potable. Des dizaines de communes traversent une crise sans précédent, en AEP (Alimentation en Eau Potable). L’eau n’a pas coulé des robinets depuis un mois dans des quartiers de certaines villes telles que Tidjelabine, Corso et Afir.

Alors que dans d’autres municipalités, l’eau n’arrive toujours pas quoique la conduite d’alimentation des foyers soit raccordée au réseau AEP et installée depuis des décennies.

C’est l’image que donne le village d’Izzouzen dans la commune rurale de Chabet El Ameur. Les villageois vivent un calvaire inégalé. « On achète des citernes d’eau à 1400 DA l’unité et elles ne tiennent même pas une semaine en cette période de grandes chaleurs » nous dira un villageois. Et d’ajouter « notre village est raccordé au réseau d’AEP de Tadmait qui traverse la commune de Timezrit. Celle-ci connait elle aussi une grave pénurie d’eau depuis des décennies ».

Les citoyens des villages Ben Omar et Aoudia, situés dans la commune balnéaire de Corso, ont fermé le siège de l’APC pour protester contre le manque d’eau potable qui touche leurs localités depuis une vingtaine de jours. Les habitants de Ben Fouda à Tidjelabine ne peuvent plus supporter l’absence d’eau potable depuis un mois. Ici, et dans plusieurs quartiers de la ville, l’eau est coupée, selon des citoyens, en raison de la pollution qui touche les forages d’alimentation en eau potable.

On s’interroge alors sur les raisons de cette pénurie et de la pollution de l’eau. En fait, cette pollution est provoquée par des défections des réseaux d’assainissement du centre ville. A Ben Choud, un peu plus à l’est de la wilaya, plusieurs villages n’ont pas eu de l’eau depuis quelques semaines. Les habitants de village Harchaou ont fermé le siège de l’APC et de l’Algérienne des eaux pour réclamer de l’eau potable. A Afir, plusieurs villageois ont exprimé leur colère en fermant le siège de l’ADE à Dellys et refusé de payer leurs factures de consommation d’eau. Les forages de l’Oued Sébaou qui alimentent la région sont presque à sec en raison du pillage de sable qui a asséché les nappes phréatiques. Voilà une des conséquences du pillage des sables de nos oueds par des criminels et ce n’est pas fini.

                                                                                                                    Zitouni Youcef

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