La facture d’importation de céréales de l’Algérie est actuellement de 3 milliards de dollars, la production nationale ne couvrant actuellement que la moitié des besoins ainsi qu’une quantité infime en blé tendre. Cependant, une autosuffisance en blé dur est largement «à notre portée », il faudrait seulement mieux organiser les techniques d’irrigation dans les régions nord, a indiqué mardi 7 août 2018, le directeur général de l’Office Algérien interprofessionnel des céréales (OAIC).
M. Mohamed Belabdi, qui s’exprimait au micro de la chaîne 3 de la radio nationale, a fait savoir que 600 000 hectares en irrigué suffiraient pour assurer l’autosuffisance du pays en blé dur, à condition que les agriculteurs suivent les itinéraires techniques afin de produire un minimum de 50 quintaux à l’hectare.
Le directeur général d’OAIC insiste, d’autre part en faveur d’une meilleure utilisation des équipements et l’introduction massive des systèmes d’économiseurs d’eau. «L’effort, dit-il, doit être doublé. Il faut travailler pour l’irrigation à point», ajoute M. Belabdi
Celui-ci confirme la poursuite des soutiens de l’Etat à la filière céréalière par le biais de l’acquisition de matériels d’irrigation à hauteur de 50 %.
Les superficies céréalières en Algérie, sont dépendantes pour 98% de la pluviométrie, une raison pour laquelle les autorités sont en train de promouvoir un vaste programme pour assurer leur irrigation en période défavorable.
Ce programme, signale t-il, en même temps qu’il a suscité l’engouement des agriculteurs, a donné des résultats. Il signale que quelque 54 000 hectares réservés à la céréaliculture ont été équipés de ces nouveaux systèmes d’irrigation.
Cependant, les contre-performances des céréaliers algériens laissent planer le doute sur la réelle volonté d’aller vers une autosuffisance en matière de production des céréales. Preuve en est la disparition de la souche typiquement algérienne de blé qui résistait aux aléas du climat, et son remplacement par des semences importées des Etats-Unis d’Amérique notamment et qui ne favorisent pas la reproduction de la souche qui présente les caractéristiques adéquates pour son implantation en Algérie.
Ramdane Yacine