Boumerdès, après qu’une femme percutée par une voiture soit décédée des manifestants ferment la route nationale RN 12
Les fermetures des routes principales de circulation dans la wilaya de Boumerdès sont devenues banales. Il ne se passe pas une semaine sans qu’une action de protestation ne soit enregistrée sur les routes. Hier , journée de week-end, les usagers de la RN 12 ont vécu un calvaire inégalé en raison de sa fermeture par des manifestants du village Boulit dans la commune de Bordj Ménael.
Les manifestants ont exprimé leur colère suite à un accident de la route qui a entrainé la mort d’une femme. Cette dernière a été percutée par une voiture alors qu’elle tentait de traverser la route pour rejoindre son domicile familial.
La RN 12 a été paralysée dans les deux sens provoquant ainsi l’ire des usagers notamment ceux se rendant à Alger ou à Tizi Ouzou. Certains automobilistes, boqués durant des heures, ont fait un détour de plusieurs kilomètres alors que d’autres ont simplement rebroussé chemin.
Ce genre d’accidents n’est pas le seul à se produire sur cette route. D’autres drames similaires se sont produits dans plusieurs endroits de ce tronçon en raison de l‘absence de passerelles. Cependant, d’autres accidents se sont produits dans des endroits où des passerelles existent. À Naciria, des piétons traversent la route au péril de leur vie alors qu’une passerelle est réalisée depuis plusieurs années afin d’éviter des accidents mortels.
Dans certains cas, l’incivisme provoque aussi de drames. L’absence de l’Etat, représenté par l’administration locale, est à l’origine de plusieurs pertes en vie humaines. Car les autorités locales n’ont pas daigné penser à préserver la vie de leurs administrés en réalisant des infrastructures routières adéquates et équipés de toutes les commodités notamment de passerelles.
Par ailleurs, des passerelles en métal construites durant les années 80 menacent de s’effondrer à cause de la rouille et l’absence de l’entretien.