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D’aucuns savaient le départ de Hulot plus que probable. L’incertitude portait sur le moment où la porte allait être claquée. C’est chose faite en cette matinée de 28 août 2018. Et de quelle manière, défiant toute les règles de protocoles en pareille situation. En effet, c’est en direct de la matinale de France Inter de Nicolas Demerand que le célèbre producteur et animateur d’Ushuaia, magazine de l’extrême et émission de télévision française TF1, annonçait sa démission.
« Une décision entre moi et moi » déclarait l’ex ministre de l’écologie, pour signifier tout le poids et le sens qu’il donne à son geste. Je n’ai pas réussi à changer « le tropisme du Gouvernement quant à la question d’écologie, rajout-il, dépité et profondément déçu.
Cette démission qui a suscité beaucoup de réaction dans la classe politique française, est un coup de massue pour le président Macron. Celle-ci intervient après celle de Richard Ferrand et des trois cadres du Modem François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard.
La politique française ne laisse pas indifférents les Algériens. Cette démission d’un ministre se considérant « incapable » de concrétiser ses convictions politiques, voir ses choix contrariés et ne se sentant pas à la hauteur des attentes de ses concitoyens n’est pas sans rappeler aux Algériens leur triste réalité devant la démissions, l’irresponsabilité de ses propres gouvernants. Et l’épisode de l’épidémie de choléra, s’il est une des démonstrations les plus douloureuses pour les nombreux malades et les familles endeuillées par la mort de l’un des leurs ou des proches, il est malheureusement, loin d’être le seul exemple probant de cette dérive politique. Une faute morale même pour des Algériens apprenant que Bouteflika est à Genève pour ses soucis de santé laissant celle de ses concitoyens à l’abandon.
Feriel Messaoudi.