Les villages de Kabylie continuent d’égrener les journées estivales dans la joie et la bonne humeur. Les festivals organisés ça et là se suivent mais ne se ressemblent pas. Chacun porte son apostille.
A Irdjen, les choses bougent. On y met les dernières retouches à une manifestation entièrement dédiée à la poésie et à la musique.
L’idée vient de l’association du village Boudjellil, Ameziav n’lehna. Cette dernière, avec l’aide de l’ensemble des villageois, prévoit, du 30 août au 1er septembre, l’organisation d’un festival intitulé « L’été en poésie et en musique ».
Expliquant les raisons qui ont amené ce petit hameau, situé à une vingtaine de km de Tizi-Ouzou à organiser un tel événement, Amirouche Malek, membre du comité d’organisation dira que « notre société garde toujours sa tradition orale et la poésie demeure un élément central de communication. Les gens paraphrasent encore de nos jours Cheikh Mohand ou l’Hocine, Si M’hand Ou Mhand et d’autres poètes, d’où l’intérêt de ce festival : faire revivre l’art poétique » et d’ajouter encore « ce festival sera surtout une occasion pour ces poètes de se rencontrer et de créer des passerelles entre les artistes, les auteurs confirmés et les jeunes talents en herbe qui possède un fort potentiel poétique et qui ont besoin de visibilité et de se frotter à l’expérience des aînés ». Le festival en question, indiquera-t-il encore, permettra « le lancement de beaucoup de projets et la naissance de nouvelles idées et participera à la création des bonnes traditions pour l’épanouissement des esprits, surtout en ces temps où notre jeunesse se sent livrée à elle-même ».
Le festival, pour sa première édition, proposera un programme étoffé, comprenant récitals poétiques et chants, montages poétiques et conférences-débats dont les thèmes retenus porteront, en sus de la poésie, sur diverses autres thématiques ayant trait à la musique et de la littérature.
Les petits ne seront pas en reste puisque les organisateurs ont prévu des ateliers animés par des artistes locaux afin de les initier aux différentes disciplines artistiques et semer en eux, dès le jeune âge, cette petite graine qui fera d’eux, demain, des citoyens ouverts, curieux, cultivés et responsables.
Kahina A.