Mes chers parents, je vole, non pas comme nos Ministres qui dilapident nos agences postales et notre pétrole. Je veux dire, comme Michel Sardou, je vole, comprenez bien, je vole, sans fumer, sans alcool. Je vole.
L’Algérie est-elle à ce point damnée pour se retrouver victime d’un fruit ? La France colonisatrice n’a pas eu raison d’elle. Et voilà qu’une minable pastèque tue des Blidéens et sème la panique au pays au point de faire le bonheur des vendeurs d’eau minérale.
Ces Blidéens n’aspiraient pourtant qu’au goût suave et mouillant d’une délâa gorgée du soleil généreux de mon pays et non pas d’arrosage aux eaux usées.
Apostrophant mon père âgé de 92 ans, je lui signale que cela est une honte de chopper le choléra au 21ème siècle. Il me répond, sans ambages : « Depuis qu’on a laissé le pays entre vos mains, attendez vous au retour du typhus, de la gale et de la peste ».
J’ai alors refermé mes livres, mon regard narquois et rejoint les opposants au cinquième mandat.
- Kassi