L’Algérie occupe, depuis 2015, la troisième place mondiale dans la production de la figue fraîche avec 120 187 tonnes par an. Elle est déclassée par la Turquie qui détient la première place avec une production de 260 500 tonnes et l’Egypte avec 165 400 tonnes de figues par an.
Selon des spécialistes et agriculteurs rencontrés lors de la fête de la figue organisée à Chabet El Ameur au sud-est de Boumerdès, notre pays aurait pu faire mieux en la matière car il dispose d’une superficie importante et une pluviométrie considérable. Actuellement, le pays n’exploite que 11% de la superficie mondiale de production de figue fraîche.
En plus de la superficie de notre pays peu exploitée, l’Etat n’encourage pas les fellahs notamment dans les zones rurales propices au développement de la filière de la figue. Dans ces régions justement, l’eau arrive à manquer notamment en période estivale où le fruit du figuier a besoin d’être accompagné. D’ailleurs, les fellahs et agriculteurs que nous avons rencontrés précisent que la récolte de l’actuelle saison est très faible en comparaison avec les précédentes.
La faible récolte a provoqué la hausse des prix de ce fruit saisonnier qui a des bienfaits innombrables sur la santé humaine grâce aux vitamines, minéraux et oligoéléments qu’il contient. « Nous avons tant espéré le développement de la filière après le lancement des plans de proximité et de développement rural intégré (PPDRI), mais en vain », nous dira un fellah de la région qui précise que ces plans ne sont toujours pas lancés depuis leur inscription en 2011.
Bien que la production de la figue fraîche se soit améliorée depuis le début des années 2000, la récolte pourra être faible à l’avenir si l’organisation de la filière tarde à se faire et les aides de l’Etat n’arrivent pas entre de bonnes mains. En 2004, la production était de 649 000 tonnes. En 2006 elle a grimpé jusqu’à 700 000 T/an pour passer à 900 000 T/an en 2010.