Aujourd’hui et demain, la Bibliothèque nationale d’Algérie accueillera la première édition des Rencontres Annuelles Méditerranée Afrique des jeunes écrivaines (RAMAJE).
La manifestation dont la cérémonie d’ouverture aura lieu en présence du ministre de la culture, Azzedine Mihoubi et du représentant du comité d’organisation des RAMAJE est dédiée à l’écrivaine Yamine Mechakra.
Invitée d’honneur de cette première édition, la jeune auteure Faiza Guène sera également présente. Elle animera une conférence autour du thème « Osons l’avenir ». Elle y « abordera l’écriture, et les espoirs ou les possibles à entrevoir pour l’écrivaine algérienne ».
Les RAMAJE se poursuivront avec la participation d’un grand nombre d’écrivaines dont Lynda Chouiten, Selma Guettaf, Amal Bouchareb, Hiba Tayda, Neciba Atallah, Meriem Skander, Samira Bendris, Sarah Khelifa, Hanane Bouraï, Lynda Handala, Malika Fecih, Noelka.
Autour du thème « Vivons la liberté ! », ces dernières, chacune avec sa voix, sa sensibilité et son imaginaire, viendront donner leur sentiment sur « la liberté dans l’œuvre littéraire ? Est-elle une quête ou un idéal ? Quels so nt les enjeux de l’écriture et comment trouvent-ils leur sens dans cette notion ? ».
Autre volet abordé en cette première journée, celui de la traduction. Sandra Triki, Hanin Omar, Amel Bouchareb, Yasmina Brihoum, Rabia Djelti, Nouara Houcine, Mounira Saad Khelkhal, Samira Bendris, Asia Baz, Malika Selma Challal expliqueront comment « l’avenir de la littérature est dans la traduction ». En évoquant leurs propres expériences d’écriture et de traduction, ces écrivaines, éditrices et traductrices tenteront de répondre à certaines questions comme « Les femmes sont-elles lésées dans ce domaine ? » ou « Qu’est-ce qui préside à la traduction d’une œuvre littéraire ? »
Les 1ères RAMAJE se poursuivront demain avec, en matinée, un débat autour du thème « Editons les femmes ».
Fatiha Soal (librairie Kalimat) Meriem Merdaci (éditions Champ Libre), Asia Baz (éditions Anep), Mina Talbi (librairie Chaïb Dzaïr), Samira Bendris (éditions El Ibriz), Samia Zennadi (éditions APIC), Nouara Hocine (éditions ENAG) débattront de leurs « difficultés et de celles de leurs auteures en général : parité, censure et autocensure, sexisme ; ainsi que des problèmes de distribution et de diffusion » et diront « comment encourager les talents et reconnaître les nouvelles plumes ? »
Les discussions se poursuivront avec Lynda Koudache, Fouzia Saifeddine, Ouarda Cherifi Baaziz, Akila Kadaoui, Djamila Talbaoui, Saliha Laradji, Malika Rafae, Naima Guerziz, Nadia Sebkhi, Lynda-Nawel Tebbani et Amira-Géhanne Khalfallah. Les intervenantes, à travers le thème : « Parlons d’écriture », aborderont « la manière dont elles vivent l’écriture : Qu’est-ce qui précède et qu’est-ce qui suit l’acte d’écrire ? Comment se décline le « je » ? La langue d’écriture est-elle un choix raisonné, pratique ou politique ? ».
En marge des rencontres-débat, des ateliers seront proposés. Le premier, animé par Faiza Guène permettra à cette dernière, de « discuter de la possibilité de mise en place de journées d’étude, et échanger autour de ses œuvres ».
Le second atelier réunira réalisatrices et scénaristes parmi lesquelles Malika Laïchour, Yasmine Chouikh ou Amira-Géhanne Khalfallah qui évoqueront « l’écriture du scénario et l’adaptation cinématographique : les femmes dans le cinéma algérien ».
L’atelier « Ecrivons en amazigh », animé par Lynda Koudache, première romancière algérienne en langue amazighe et lauréate du prix Assia Djebbar 2016, tentera de répondre à des questionnements comme « Parle-t-on de littérature amazighe ou de littérature d’expression amazighe ? », « Quelle est sa place dans la littérature algérienne ? ».
Enfin, le 4e et dernier atelier, animé par Dalila Nadjem, sera consacré à la bande dessinée. Dalila Nedjem, Nouara Houcine, Bouchra Mokhtari, Nawel Louerad, Delou, une mangaka, diront comment « Sauver les bulles » ?
Il est à noter que le 4e art se taillera lui aussi une place dans la programmation de ces 1ères RAMAJE, avec une représentation théâtrale organisée en collaboration avec l’UNFPA (Fonds des Nations-Unies pour la population).
Hommage à Yamina Mechakra
Dédiées à l’auteur de « la grotte éclatée » et « Arris », ces 1ères Rencontres Annuelles Méditerranée Afrique des jeunes écrivaines lui rendront hommage à travers la projection d’un film documentaire retraçant son parcours.
Puis, un jury exclusivement féminin, présidé par Rabia Djelti (langue arabe), Lynda Koudache (langue amazighe) et Maissa Bey (langue française) annoncera l’institution du prix littéraire Yamina Mechakra, récompensant « dans les trois langues, des jeunes écrivains algériens, dont l’œuvre originale se serait distinguée par son thème et par la maîtrise de sa langue d’écriture ».
Soutenu par des invitées de marque, en l’occurrence Naget Khadda, présidente du prix Assia Djebbar et présidente d’honneur du prix Mohamed Dib, Amina Bekkat, membre du jury des prix Assia Djebbar et Mohamed Dib (Alger) et Sabiha Benmansour, présidente du conseil du prix Mohamed Dib (Tlemcen), le prix Yamina Mechakkra est sponsorisé par le groupe Amor Benamor et la CNEP.
Kahina A.