Le gouvernement décide d’injecter encore de l’argent pour sauver la caisse nationale des retraites (CNR) de la faillite. Grâce à une planche à billet qui tourne à plein régime, le pouvoir prévoit d’allouer, dans le cadre du projet de loi de finances 2019, 790 milliards de dinars à cette caisse devenue comme un tonneau des Danaïdes.
La décision a été annoncée, ce mercredi 26 septembre, à l’occasion du Conseil des ministres. « Les crédits budgétisés pour les transferts sociaux couvriront notamment plus de 445 mds DA destinés au soutien aux familles, tandis que près de 290 mds DA sont destinés aux retraites et auxquels s’ajoutera une dotation d’appui de 500 mds DA à la Caisse Nationale des Retraites (CNR) », explique le communiqué du Conseil des ministres, diffusée par l’agence APS.
En 2018, le gouvernement a injecté, en 2018, 500 milliards de dinars pour payer les dettes de la CNR auprès de la CNAS. L’autre mesure annoncée par le conseil des ministres concerne les transferts sociaux. Selon le même communiqué, l’enveloppe budgétaire qui sera allouée aux transferts sociaux connaitra une augmentation pour l’exercice 2019 par rapport à l’’année 2018, avec un montant de 1.763 milliards de DA contre 1.760 milliards de DA.
Ce montant, ajoute la même source, représente près de 21% de la totalité du budget de l’Etat de l’année 2019 qui est près de 8.560 milliards de DA (mds DA). «Ces transferts sociaux comportent également près de 336 mds DA pour la politique publique de santé et plus de 350 mds DA pour la politique publique de l’habitat auxquels s’ajouteront près de 300 mds DA mobilisés pour ce secteur par le Fonds National d’Investissement (FNI) », explique le communiqué.
Pas de taxes en 2019
Affairé à préparer la présidentiel de 2019, le gouvernement évite de prendre des mesures qui fâchent, notamment l’augmentation des taxes. Selon le communiqué de la présidence, le projet de loi de finances 2019 ne prévoit aucune nouvelle taxe et table sur une légère hausse des recettes et du budget de fonctionnement.
« Aucune nouvelle taxe ou augmentation des prestations publiques n’est proposée dans le projet de loi de finances pour 2019 », lit-on dans ce document. Selon la même source, ce projet de loi a été élaboré sur la base d’un cadrage macroéconomique « prudent » avec un prix du pétrole à 50 dollars le baril, un taux de croissance de 2,6% et un taux d’inflation de 4,5%.
Massinissa Ikhlef