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Mohcine Belabbas: « L’émancipation et l’égalité homme-femme sont la base du progrès».

Une semaine après sa conférence réussie sur le Droit du Travail, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) organise un colloque international sur la participation politique et socioéconomique de la femme dans les pays nord-africain. L’évènement tenu, ce samedi à Alger, a connu une participation nombreuse de militants et militantes de la cause féminine en Algérie.

L’assistance a eu droit, durant une journée, à des conférences de hautes factures animées par des juristes, des politologues et des spécialistes d’Algérie, du Maroc, de Tunisie et de Mauritanie. Les débats étaient aussi très animés et ont permet d’établir un constat sur la situation de la femme dans la région du Maghreb.

Cette dernière n’est pas reluisante, comme le confirme le président du RCD, Mohcine Belabbas à l’ouverture des travaux de ce colloque. « Personne ne s’y trompe, même dans les pays où par moment le pouvoir politique a manifesté la volonté d’aller de l’avant pour consacrer l’égalité, comme en Tunisie par exemple, partout où les progrès ont été obtenus, ils sont avant tout l’œuvre du dynamisme des collectifs féminins et des luttes démocratiques », explique-t-il.

Selon lui, « l’échange et la construction d’un réseau inter maghrébin sur cette question et sur d’autres ne peut que renforcer des synergies pour la reconnaissance complète et effective de la citoyenneté de la femme ».

Dans la foulée, le leader du RCD rappelle le combat de son parti qui n’a, selon lui, aucune intention d’exploiter des causes juste. « Le RCD  pas pour vocation d’accéder au pouvoir au nom de la défense d’une question parcellaire ou sectorielle, aussi importante soit-elle. Notre combat pour le recouvrement de l’identité amazigh du peuple algérien et de l’espace nord-africain eu général procède à la fois du rétablissement de l’Histoire de notre peuple et de l’égalité en droits de ses composantes cultuelles et linguistiques », soutient-il.

Et d’ajouter : « Nous militons et nous revendiquons notre combat pour l’égalité en droits entre les hommes et les femmes parce qu’il n’y a pas de citoyenneté sans égalité juridique. C’est l’émancipation des peuples qui ouvre la voie au progrès, à la modernité et à la compétition politique démocratique ».

Evoquant la situation en Algérie, Mohcine Belabbas rappelle l’écart entre les textes et la pratique en matière de la promotion de femme aux responsabilités dans les institutions et administrations publiques ainsi qu’au niveau des entreprises. « Les chiffres démontrent qu’on est loin de la parité ! », précise-t-il.

Présidentielle 2019 : « rien n’est clair »

En marge de ce colloque, Mohcine Belabbas a répondu aux questions des journalistes sur la prochaine présidentielle. Pour lui, « rien n’est claire pour l’instant ». Selon lui, le parti tranchera sa position concernant cette échéance dans deux à trois mois.

« La position officielle du RCD sur la présidentielle sera décidée par le conseil national qui se réunira, le week-end prochain. Mais je peux vous dire, dès maintenant que la décision finale sera prise dans deux ou trois mois. Il faut préciser, toutefois, qu’en Algérie il n’y a jamais eu une élection présidentielle au sens propre du terme», déclare-t-il.

Et de préciser : « J’avais dis, il y a deux ans, que la présidentielle doit avoir lieu sur la base de programmes. Mais jusqu’à maintenant, on ne voit rien venir», précisant que « la présidence à vie dans les pays est une constante en Algérie».

« Aucun des présidents qui ont défilé à la tête de l’Etat depuis l’indépendance n’a intégré l’idée de l’alternance au pouvoir dans ses projections. Le premier a été délogé par un coup d’Etat, le second est mort d’une « maladie » alors qu’il était encore au pouvoir et le troisième a été contraint à démissionner par des cercles du régime. Seul Zeroual a quitté le pouvoir, car il avait révisé la Constitution qui a limité les présidentiels à deux », explique-t-il.

Mohcine Belabbas invite, dans la foulée, les partis d’opposition à revenir au principe de base, qui « est la lutte permanente sur le terrain ». « Les compétitions politiques doivent se faire sur la base de programmes. Les partis doivent se renforcer en élargissant leurs bases militantes. Il ne peut pas y avoir un consensus de tous les partis sur toutes les questions nationales », enchaîne-t-il.

Massinissa Ikhlef 

 

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