Un avis d’appel d’offre sera lancé avant la fin de l’année pour la réalisation d’infrastructures pour la production de 200 Mw à partir des énergies renouvelables. C’est ce qu’a indiqué, aujourd’hui mardi 16 octobre 2018, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, à l’ouverture du Salon International des énergies renouvelables (ERA2018).
«Les 200 Mw seront mises sur le marché avant décembre 2018», précise le ministre qui invite, par la même occasion, les investisseurs à une réunion qui aura lieu le 22 octobre pour discuter le cahier des charges.
M. Guitouni souhaite faire de cette démarche d’association des investisseurs un message à l’adresse des partenaires étrangers sur sa nouvelle méthode de travail. «L’Algérie s’ouvre, on est ouvert et el fait de proposer de débattre un cahier des charges c’est un signal très fort», affirme le ministre.
Le ministre de l’Energie a rappelé que cette opération faisait partie d’un programme ambitieux impulsé par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, pour la production de 22.000 MW.
« Les panneaux solaires ne seront pas importés », a indiqué M. Guitouni pour insister sur « la dynamique industrielle nationale devant accompagner ce programme à toutes les chaînes de production, avec la création prévue de quelque 700.000 emplois ».
Pour rappel, l’Algérie ambitionnait de produire 22 000 MW d’électricité à partir du solaire et de l’éolien. Une démarche concrète avait été arrêtée au début des années 2000, sous la supervision de Chakib Khelil, alors ministre de l’Energie et PDG de Sonatrach.
Mais l’arrivée de Youcef Yousfi aux commandes du département de l’Energie, après le limogeage de Chakib Khelil a modifié la donne. Le programme du renouvelable est porté à 22 GW à l’horizon 2030 avec une vision autre que celle de son prédécesseur.
Victime ou partisan du lobby des énergies fossiles en Algérie tout comme ailleurs, d’ailleurs, Yousfi a hypothéqué l’essor des projets visant à produire de l’électricité à base de solaire.
Ayant opté, pour la filière du solaire photovoltaïque au lieu du thermique, le choix Youcef Yousfi, 5 années après, frise le ridicule.
Résultat des courses : la transition énergétique tant vantée par nos décideurs reste chimérique et le fait d’annexer les énergies renouvelables au département de l’environnement a fini par couvrir de ridicule l’ambition algérienne en la matière.
Ramdane Yacine