Comme le soleil, les bonnes nouvelles se lèvent aussi à l’Est.Plus précisément à Tunis. Après l’inattendu débat officiellement et solennellement ouvert sur l’égalité de l’héritage entre hommes et femmes, voilà que le parlement Tunisien né dans le sillage de la révolution du jasmin nous gratifie d’une loi contre le racisme. Une première dans la rive Sud de la méditerranée, s’accordent à dire les observateurs de l’évolution juridique dans les pays en développement.
Adoptée mardi passé avec 125 voix pour, une contre et cinq abstentions, la loi tunisienne contre le racisme incrimine la discrimination raciale et la rend passible de peines allant d’un mois à un an de prison et jusqu’à 1.000 dinars tunisiens (300 euros) d’amende pour des propos racistes. L’incitation à la haine, les menaces racistes , la diffusion »et l’apologie du racisme ainsi que la création ou la participation à une organisation soutenant de façon claire et répétitive les discriminations peuvent valoir à leurs auteurs jusqu’à 3 ans de prison ferme et une amende de 3000 dinars Tunisiens. Les associations, les partis politiques ou les entreprises médiatiques qui s’adonneront à ces actes abominables pourraient voir l’amende aller jusqu’à 15 000 DT.
Cette loi n’est rendue possible que grâce au pressing des associations luttant pour le droit des minorités.
Moussa T