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Peine de mort en Algérie: Amnesty International lance une campagne pour son abolition

Amnesty International Algérie compte lancer, à partir de demain 10 octobre, journée mondiale de lutte contre la peine de mort, une campagne de sensibilisation pour l’abolition de cette sentence infamante.

« Cette campagne, qui s’étalera sur tout le mois d’octobre, a pour objectif de déconstruire les idées reçues sur cette peine cruelle et inhumaine », affirme l’organisation dans un communiqué rendu public, hier.

Cette action consiste, selon la même source, à diffuser sur les réseaux sociaux, tout au long du mois en cours, « quatre vidéos concernant le sujet ». « Nous voulons sensibiliser les algériennes et les algériens sur la réalité de la peine de mort. Premièrement, elle n’est pas dissuasive et ne réduit pas la criminalité. Deuxièmement, c’est une peine discriminatoire et injuste car elle touche essentiellement les plus pauvres. Enfin, l’être humain étant faillible, le risque de commettre une erreur judiciaire, et donc d’exécuter des innocents, ne peut être écarté», indique Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie.

Cette dernière rappelle les engagements internationaux de l’Algérie et appelle les autorités à mener aussi une campagne de sensibilisation sur le sujet. « L’Algérie est l’un des pays parrains de la résolution des Nations-Unies appelant à l’instauration d’un moratoire universel sur les exécutions. A ce titre, nous appelons les autorités à mener des campagnes d’information sur les différentes dimensions de la peine de mort, y compris celle des victimes de la criminalité car aucune opinion publique n’est définitive ni figée et surtout elle peut évoluer si elle est mieux informée », explique-t-elle, soulignant que « l’évolution du mouvement anti peine de mort atteste de l’importance de cette mobilisation à travers le monde ».

Dans ce sens, Amnesty International réaffirme son opposition à la peine de mort en toutes circonstances et sans aucune exception, indépendamment de la nature et des circonstances du crime commis, de la situation du condamné, de sa culpabilité ou de son innocence, ou encore de la méthode utilisée pour procéder à l’exécution.

« La peine capitale viole le droit à la vie inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il s’agit du châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit », ajoute la même source, soulignant la diminution du nombre des condamnations à mort en Algérie qui ne dépasse pas 27 cas en 2017, contre 50 en 2016 et 62 en 2015.

Massinissa Ikhlef 

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