Si vous avez un moment, entre 13h et 14h30 et que vous n’êtes pas loin de la Safex, faites un tour au Salon international du livre d’Alger. L’une des plus grandes plumes de notre siècle y sera pour une rencontre exceptionnelle avec le lectorat algérien.
Nobel de littérature en 2012, ambassadeur de la littérature chinoise à travers le monde, Mo Yan nous fait l’honneur d’être à Alger à l’occasion de ce 23e Sila et du 60e anniversaire des relations diplomatiques algéro-chinoises.
Hier, à l’inauguration du Sila, le célèbre auteur de « Grenouilles », « Le clan du Sorgho », « Le pays de l’alcool » ou « Le supplice du Santal » a été décoré par le premier ministre Ahmed Ouyahia de la Médaille de l’Ordre du mérite national « Athir », décernée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, « en hommage à sa personne et à la culture chinoise ».
Visiblement ému, Mo Yan (qui littéralement veut dire « l’homme qui ne parle pas ») a exprimé sa joie « immense » pour cette distinction, ajoutant que « c’est là, un encouragement et une exhortation pour les ouvrages qu’il a écrit sur des décennies ».
Auteur de quelques quatre-vingt romans, essais et nouvelles, Mo Yan est considéré comme l’un des plus éminents écrivains chinois.
Natif de Goami, dans la province du Shandong, au nord-est de la Chine, Mo Yan -Guan Moy de son vrai nom- y voit le jour en février ou mars 1955 (d’autres sources avancent la date de mars 1956) au sein d’une modeste famille de paysans.
Lorsque débute la Révolution culturelle chinoise en 1966, Mo Yan, classé parmi les « mauvais éléments » est renvoyé de l’école. Pour sa famille qui vit, à l’époque, dans une grande précarité voit en ce renvoi un grand échec.
Mo Yan trouve lors du travail dans une usine avant d’intégrer en 1976, l’Armée populaire de libération, puis le Parti communiste en 1979.
Diplômé de l’Institut des arts et des lettres de l’Armée populaire de libération (zh) en 1986, puis de l’université normale de Pékin en 1991, Mo Yan continue à travailler au département de la culture de l’armée jusqu’à sa démission en 1999.
Dès son jeune âge, la culture populaire et la littérature tiennent une grande part dans sa vie. Aussi, se lance-t-il dans l’écriture pour laisser libre cours à sa passion. C’est en 1981 que paraît sa première nouvelle, intitulée « Radis de cristal ». Si le succès est immédiat, sa notoriété internationale ne devient chose effective qu’après l’adaptation à l’écran de son roman « Le Clan du Sorgho », sous le titre « Le Sorgho rouge » en 1986.
Suivent ensuite des dizaines d’autres titres dont « Quarante et un coups de canon », « La rivière tarie », « Déluge », « Le maître a de plus en plus d’humour », « Les treize pas », « La mélopée de l’ail paradisiaque », …etc
En 2012, Mo Yan se voit décerner par l’Académie suédoise le prix Nobel de littérature.
Kahina A.
Mardi 30 octobre 2018, Salle du SILA, Pavillon G. 13 h – 14 h 30
Modérateurs : Ameziane Ferhani et Hamid Abdelkader