Son état de santé se serait dégradé : le journaliste Saïd Chitour évacué à l’hôpital
Le journaliste-fixeur, Saïd Chitour, en prison sans jugement depuis 527 jours, a été évacué, hier vers un hôpital algérois, suite à de terrible douleur au niveau de la tête. C’est ce qu’a annoncé, ce matin, le journaliste Foudil Boumala, membre du comité pour la libération de Saïd Chitour, sur sa page Facebook.
Selon lui, le journaliste-fixeur, souffrant d’un gonflement au niveau de la nuque, a vu son état de santé se dégrader rapidement ces derniers jours. Il nécessite donc une intervention chirurgicale. Au moment où nous mettons sous presse, l’information n’est pas encore confirmée par sa famille, ni par la justice.
Lors d’un rassemblement de soutien au journaliste, organisé il y a quelques jours au niveau de la maison de la presse Tahar Djaout d’Alger, les membres de sa famille et les responsables du collectif pour sa libération ont alerté sur l’aggravation de l’état de santé de Saïd Chitour.
Outre le gonflement à la nuque, le journaliste souffrait aussi du diabète et qu’il a contracté une tumeur au cerveau durant son incarcération. Ces jours sont-ils en danger ? Pour rappel, le journaliste Mohamed Tamalt, incarcéré lui, est mort après son évacuation, l’année dernière, à l’hôpital.
Saïd Chitour, incarcéré depuis plus de 16 mois, est accusé d’avoir « divulgué des secrets de l’Etat ». Il est poursuivi, selon son avocat, Miloud Brahimi, en vertu de l’article 65 du code des procédures pénales. Celui-ci stipule : « Est puni de la réclusion perpétuelle, quiconque, dans l’intention de les livrer à une puissance étrangère, rassemble des renseignements, objets, documents ou procédés dont la réunion et l’exploitation sont de nature à nuire à la défense nationale ou à l’économie nationale ».
La défense, ajoute Miloud Brahimi, a introduit un recourt contre l’arrêt de la chambre d’accusation auprès de la Cour suprême en vue de requalification de l’affaire et la réponse n’est toujours venue.
Massinissa Ikhlef