Dans toutes les interventions des officiels, qui n’a pas entendu cette phrase serinée inlassablement à longueur de discours et de visite sur chantiers : « Investissez, l’Etat est là pour vous aider ».
Des pouvoirs obscurs, tapis sous les jupes de ce même Etat, montent pourtant une garde farouche contre toute velléité d’investissement surtout quand elle émane d’un inconnu au sérail ou même de notre diaspora à l’étranger. Les choses sont claires : si tu es avec moi et donc sous ma botte, je t’aiderais, sinon n’kerrehlek h’yatek. Je te ferais dégoûter d’être né et d’avoir pensé à partager un jour notre table.
Dans le même sillage, des démolisseurs du pays, même s’ils sont d’un autre bord, mais de la même pièce de monnaie, ont su où investir : où ? Dans l’Ecole pardi ! Ils ont réussi à en faire une fabrique de zombis et d’intégristes. Des enfants camés, enveloppés dans des sortes de parasols importés du pays de Khashoggi.
Pas plus loin qu’hier un lycéen du quartier racontait sa leçon d’éducation islamique. Le prof pour mieux les entendre a demandé aux élèves de se présenter un par un à son bureau pour mieux les entendre réciter quelques Sourate. Après trois garçons, vint le tour d’une fille qui en se levant pour rejoindre l’estrade, se voit interdite de bouger de sa place : « tu n’as qu’à réciter à partir de là où tu es ».
Ce vieux bougre formé lui aussi à l’école d’El djahilya, refusait ainsi même à son élève, à peine adolescente de se mettre à ses côtés !
D’après vous, qu’aurait fait ce frustré nommé prof, si lui et la fille étaient « seul » à « seule » dans la classe ? Rabi Âalem…
M. Kassi