En cette période, le sud algérien est choisi comme destination par de nombreux touristes venant de divers pays d’Europe. Des agences de voyage et de tourisme à Tamanrasset ont investi dans cette activité pour satisfaire cette clientèle. Malheureusement, cette activité touristique dépend de deux facteurs qui lui sont exogènes et qui peuvent menacer jusqu’à son existence. L’un est d’ordre sécuritaire et l’autre dépend de la délivrance à temps des visas par les services consulaires. Lors de sa visite dans la Wilaya de Tamanrasset, le ministre du tourisme dénonçait le manque de touristes étrangers, des opérateurs locaux venaient d’enregistrer des demandes d’annulation de séjours de nombreux groupes de touristes étrangers attendus depuis longtemps. Des annulations de groupes espagnoles sont dues au refus des autorités consulaires algériennes à Madrid de délivrer les visas pour ces derniers , selon le journal Le Soir d’Algérie et ce journal a appris aussi qu’il est de même pour de nombreux étrangers qui prévoyaient de passer le réveillon des fêtes de fin d’année dans cette région à vocation principalement touristique et qui accueillait, il n’y a pas si longtemps, de nombreux visiteurs qui arrivaient de toutes les régions du monde pour apprécier la beauté féerique de ses paysages, la diversité et la profondeur historique de son patrimoine.

Pendant que le ministre du tourisme dénonçait ce manque de touristes étrangers, par faute de visas selon les opérateurs locaux à Tamanrasset, le Consulat d’Algérie à Ryad en Arabie Saoudite annonce que désormais la délivrance de visas de longue durée se fera dans les 24 heures pour des hommes d’affaires saoudiens qui veulent venir investir en Algérie. L’investissement est nécessaire pour créer des activités, les consommateurs des produits de ces activités sont plus que nécessaires pour la rentabilité de ces investissements.
L’industrie touristique peut, donc, être un levier et un moteur de croissance pour l’économie algérienne, il suffira d’une vraie politique touristique qui prendra en charge aussi le volet formation de tous les acteurs de ce secteur, en commençant par les agents consulaires, douaniers, policiers et jusqu’aux chauffeurs de taxi ; pour aboutir au changement de comportement de toute cette chaine d’ agents en relation avec le tourisme, nous dit un économiste spécialisé dans le tourisme. Cette nouvelle politique touristique doit introduire de la souplesse dans les procédures de délivrance de visas pour atteindre les objectifs fixés. Nous pouvons simplement copier nos voisins immédiats.
A. HAMADI.