Bouira : le RCD dénonce l’emprisonnement de journalistes et le verrouillage des institutions
Le groupe RCD à l’APW de Bouira a rendu public une déclaration au cours de la 3ème session ordinaire de l’institution qui se tient cette semaine.
Lue en plénière par Meziane Chabane, les rédacteurs de la déclaration ont fustigé les autorités politiques qui jettent en prison des blogueurs et des journalistes tout en proclamant la liberté de la presse et les droits de l’Homme à l’occasion d’anniversaires et/ou de fêtes nationales.
Accusé « d’immobilisme, de mutisme et de verrouillage des institutions … le pouvoir politique s’adonne « à l’incarcération arbitraire des blogueurs, l’intimidation et l’arrestation brutale des journalistes, le limogeage des hauts cadres de la nation et fait la sourde oreille aux revendications des patriotes et retraités de l’armée » peut-on encore lire dans la déclaration des Elus RCD.
Tout en rappelant les serments de Novembre et de la Soummam, le groupe RCD à l’APW de Bouira dénonce « la gestion des affaires publiques par le bâillonnement et le musellement du citoyen et de la presse. »
S’agissant de l’enseignement de la langue amazighe, les Elus progressistes pointent du doigt la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira à laquelle ils demandent « s’il faut un coup de téléphone de Benghebrit pour écrire en tamazight le fronton de l’académie et des établissements scolaires alors que des militants ont souffert de l’arrestation, de l’incarcération et des tortures en 1980 et que 126 jeunes ont été assassinés en 2001/2002. » Tout en dénonçant « l’idéologisation de l’école », les membres progressistes de l’APW de Bouira préconisent l’enseignement de la modernité et des droits de l’Homme, l’informatisation des écoles. »
Le prétexte du manque d’encadrement, souvent avancé par les autorités, ne tient pas la route aux yeux des Elus RCD car , se demandent-ils , « où vont les diplômés en tamazight des universités de Tizi Ouzou, Bejaia, Bouira et Batna … ? »
Les Elus RCD n’oublient pas le message d’Abane Ramdane pour une Algérie démocratique et sociale.
Slimane Chabane