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Condamné à 16 mois de prison ferme: Saïd Chitour sera libéré aujourd’hui  

Le journaliste-fixeur, Saïd Chitour, devra quitter la prison aujourd’hui, après plus de 16 mois de détention provisoire. Ayant comparu, ce matin, devant le juge près le tribunal de Dar El Beida, il est condamné à 16 mois de prison ferme et une année de prison avec sursis. Le verdict a été prononcé en début d’après-midi, après plusieurs heures de plaidoiries.

Le procureur de la république a, quant à lui, requis 5 ans de prison contre le journaliste accusé « d’intelligence avec une puissance étrangère ». Le procès s’est ouvert vers 11h00 de matin. Présent à la barre, Saïd Chitour rejette les accusations retenues contre lui, en affirmant n’avoir fait que recueillir les informations déjà publiées par la presse nationale.

« Je vous jure, et je suis journaliste professionnel et tous les journalistes me connaissent, que je n’ai rien fais de tout ça. Tout ce que j’ai fait est dans l’intérêt du pays. J’ai 54 ans et j’ai toujours servie mon pays. J’ai emmené des journalistes en formation à l’étranger. J’ai toujours plaidé pour décrocher des formations pour les journalistes algériens », explique-t-il devant le juge.

Et d’ajouter : « Je traduisais les articles de presse d’El Khabar et d’autres journaux vers la langue anglaise. Ces informations que j’ai traduites sont lisibles dans la presse. Je reprenais aussi les articles de presse des journalistes crédibles ».

De leur côté, les avocats de la défense, maitres Miloud Brahimi et Khaled Bourayou ont affirmé que les accusations « non fondées » et demandent ainsi l’acquittement de Saïd Chitour.

« Aucun élément dans le dossier que nous avons consulté intégralement ne prouve les accusations. Elles ne sont pas fondées », plaid maitre Khamed Bourayou en demandant au juge « de remettre à la justice sa crédibilité et de ne pas accepter que les procédures judiciaires soient violées ».

Intervenant à son tour, Me Mustapha Bouchachi estime que ce qui se passe dans le pays est regrettable. « Ce journaliste qui travaille avec un média, est devenu quelqu’un qui donne des informations à des sociétés étrangères. Les informations sont des informations basiques, et ne touchent en aucun moment à la sécurité du pays. Les actions de Sonatrach ont-elles baissées en bourses depuis? Ces informations ont-elles empêché les services de sécurité de combattre le terrorisme? Non. La victime n’est pas Chitour. La première victime est la justice. La deuxième est l’Algérie. Je ne sais pas qui n’est pas d’accord avec Chitour et il l’a mis en prison», lance-t-il.

Massinissa Ikhlef 

 

 

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