Pourquoi ne pas libérer Boumâarafi, l’assassin de Khemisti, du Commadant Chabou, de Khider, de Krim Belkacem, de Abane Ramdane, de Katia Benhana, de Tahar Djaout, de Benhamouda, et de et de et de ?
Des chaînes de télévision privées et de journaux ont condamné des blogueurs et des Généraux avant l’heure. Les étoilés ont été libérés comme on libère des invités encombrants d’une fête de mariage mais pas les blogueurs qui risquent jusqu’à 6 ans de taule. Pourtant, les blogueurs, au contraire des militaires, sont la meilleure preuve de démocratie.
Il est clair que ces libérations font suite à un deal en prévision des élections d’avril 2019. Que s’est-il passé au juste ? Une entente dans le style, je te libère mais akhti rassi, ne te mêles plus de politique. Dans un pays qui se respecte, la détention d’un général major mène à des conséquences scandaleuses. Même pour une vingtaine de jours de détention, ces officiers ont le droit de porter plainte contre l’Etat. Mais cela est valable pour des politiques civilisées et non pas pour un pays moins émergeant que l’Ethiopie.
C’est dire que pour la survie d’un dinosaure, on est capable de surcharger nos prisons, et surtout de jeter la honte sur un pays orphelin d’hommes et de femmes au point où beaucoup regrettent les colons français car là, le jeu était clair. Mais aujourd’hui on vague dans le flou au point de ne plus reconnaître le frère de l’ennemi.
Si personnellement, j’étais l’homonyme d’un Ould Abbas ou d’un Ouyahia, je demanderais un changement de nom auprès de ma commune. Mais là, il y a aussi risque que ma demande soit refusée pour insulte à noms de famille honorables. Voire révolutionnaires.
M.Kassi