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Élections présidentielles d’avril 2018 : Notre automne des Patriarches

On les imagine de loin et de près aiguiser leurs coutelas, se réunir à tour de rôle dans les maisons cossues des uns et des autres. Non pas auprès d’une cheminée dont ils ne maîtrisent pas la culture, mais tapis dans l’ombre d’une faible lueur de veilleuse qui leur rappelle leurs historiques hauts faits de justice de nuit.
On les appelle les faiseurs de Présidents, la famille révolutionnaire transformée en famillia camorra, les thermomètres accroupis sur leurs fessiers mesurant la côte ascendante ou descendante du baril. On les appelle « ceux d’en haut » expression admise même par notre système judiciaire et qui veut dire qu’en Algérie existent ceux d’en bas.
On les appelle tâa lâalali, les pontes, parce que chez nous, et surtout en famille on a honte de dire Echwaker. Beaucoup disent que ce sont eux qui font la pluie et le beau temps. Moi j’ai toujours constaté qu’ils ne faisaient que le mauvais temps avec les inondations en sus. Je défie quiconque de me dire quand un de nos dirigeants successifs a fait le beau temps en Algérie. Jamais !
Le jour où le ciel leur tombera sur une tête qu’ils n’ont pas, ils n’auront pas le temps de s’apercevoir du désastre qu’ils ont commis. Pour rien d’ailleurs puisque nos vieilles disent qu’on n’emporte rien dans sa tombe.
Avec mon pessimiste hérédité mais justifié, je suis sûr qu’ils trouveront un moyen d’emporter leur portable interstellaire dans leur tombe pour appeler leur banquier suisse avant leur dernier souffle.
Un mandat à vie c’est quoi ? C’est qu’on les imagine de loin et de près comptant leur bourse même sous terre tout en réfléchissant aux moyens de destituer Aâzraïn en cadenassant le Paradis …

M. Kassi

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