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Esprit Panaf au 23eSila : Taiye Selasi très attendue

Taiye Selasi sera demain, 5 octobre à 14h30, au cœur d’une rencontre qui donne « La parole aux femmes ». L’écrivaine « afropolitaine », tel qu’elle aime à se décrire, parlera de son ouvrage phare, « Le ravissement des innocents » (Gallimard 2014), paru en anglais sous le titre « Ghana must go ».

Invitée par l’ambassade des Etats-Unis en Algérie, la très attendue Taiye Selasi fait partie des quatre écrivains américains présents à cette 23e édition du Salon international du livre d’Alger.

Ses origines et son parcours personnel ont sans doute contribué à faire d’elle l’auteure à succès qu’elle est aujourd’hui.

Née le 2 novembre 1979 à Londres d’un père nigérian et d’une mère ghanéenne, tous deux médecins, Taiye Selasi grandit à Brooklyn, dans le Massachusetts. Après avoir effectué une partie de ses études à Yale, où elle joue également du piano et du violoncelle au sein de l’orchestre de l’université, elle décroche une licence de littérature américaine avant de s’inscrire à Oxford où elle obtient un DEA en relations internationales du Nuffield College.

Passionnée d’écriture, elle se lance dans une carrière d’écrivaine sur les encouragements de Toni Morrison, véritable icône de la littérature afro-américaine et Nobel de littérature en 1993.

C’est en 2005 que paraît son premier ouvrage « Bye-Bye Babar or Whatis an Afropolitan ? », un essai sociologique mettant en évidence la naissance d’une nouvelle génération d’Africains. Elle y crée le terme « Afropolitain » (Afropolitan en anglais) car elle ne se sent ni Britannique, ni Américaine, ni vraiment Africaine. Mais étant imprégnée de toutes ces cultures, elle s’invente une nouvelle identité qu’elle revendique haut et fort à chaque fois qu’on l’interroge sur ses origines.

La même année, elle écrit une pièce de théâtre qui sera produite sur scène par Avery Willis, qui n’est autre que la nièce de sa mentore Toni Morrison. D’ailleurs, c’est encore sur les conseils avisés de cette dernière qu’elle s’accorde une année de réflexion pour écrire « The sexlives of African girls », une histoire publiée en 2011 dans les colonnes du magazine littéraire Granta, au Royaume-Uni.

En 2010, elle soumet les 100 premières pages de son premier roman « Ghana must go » à Penguin Press, deuxième plus grand éditeur au monde, qui n’hésite pas, devant le talent évident de la jeune auteure, de l’acheter. Le roman de Taiye Selasi paraît en 2013. Encensé par la critique, le roman est classé par le Wall Street Journal et The Economist, parmi les 10 meilleurs livres de l’année.

En 2014, « Ghana must go » est vendu dans 22 pays en 17 langues. Ce roman met en scène « une famille ghanéenne installée aux Etats-Unis. Le père, brillant médecin, est injustement licencié à la suite de la mort d’une patiente. Pendant une année entière, il feint d’aller travailler avant de s’enfuir au Ghana, loin des siens, sans un mot d’explication plutôt que d’avouer à sa femme et ses enfants l’humiliation subie dans son riche hôpital de la côte Est ».

A travers les ruptures et les déchirements qui se produisent au sein de cette famille, « Le ravissement des innocents » va aussi mettre l’accent sur les efforts déployés par chaque membre pour parvenir à une réconciliation.

A noter qu’une deuxième table ronde, toujours autour du thème de « La parole aux femmes » est prévue après celle de Taiye Selasi et verra la participation de Sarah Kouider Rabah, Meriem Zeharaoui, Rym Mouloudj, Tassadit Imache, Amina Mekahli et Adelaida Fernandez de Juan.

Les deux séances seront modérées par Mme Afifa Bererhi.

Kahina A.

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