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[ HOMMAGE ] Lucienne Brousse : la sœur blanche enterrée avec une robe Kabyle

La Sœur Blanche, Lucienne Brousse, amie de la Kabylie et de l’Algérie, s’est éteinte  à l’âge de 88 ans. Par sa volonté, elle a rejoint sa dernière demeure en robe Kabyle.

Si Soeur Lucienne Brousse a l’amour du Kabyle dans ses veines, c’est pas par hasard. La native de la terre rouge du  Tarn-et-Garonne rejoint en 1953 les montagnes Kabyles où elle se donna corps et âme  à l’enseignement des montagnardes, aux soins des paysans. Et c’est là, qu’elle a appris le Kabyle, ses rites, ses traditions, ses proverbes et ses poèmes.  « je suis tombée amoureuse… des gens, du pays, des montagnes », dit-elle un jour sur les colonnes de la Croix.

A l’indépendance, elle a préféré rester en Algérie. Dès 1965, elle a commencé l’apprentissage de l’arabe. Sur une proposition de son évêque, Mgr Henri Teissier, elle a fréquenté l’université d’Alger, en civil ; et alignera licence, maîtrise, puis études approfondies en France.

En 1971, elle participe à la fondation du centre diocésain des Glycines, où elle enseigne l’arabe avec sa méthode à base de dialogues, dite « Kamal ». Elle sera aussi professeur titulaire de l’éducation nationale au centre culturel français, jusqu’à sa fermeture en 1994.

Lorsque la décennie noire a sonné ses cloches, Lucienne Brousse préféra rester partager le malheur des Algériens. « quand vous êtes ainsi intégrée dans un pays qui vous a adoptée, vous ne l’abandonnez pas pour vous mettre à l’abri ! » , disait-elle.

L’un de ses grands travaux livresques est  : Lewcam, Beauté et identité féminine, les tatouages féminins berbères, régions de Biskra et de Touggourt, 108 p., Éd. Dar Kehttab, Algérie.

Moussa T

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