Jamais l’État Algérien n’a reçu autant de coups de boutoir que lors de cette année 2018. Plus de 700 kg de cocaïne importée par un boucher, pour qui les institutions de la république déroulaient le tapis rouge, des cadres supérieurs de l’ANP arrêtés puis remis en liberté sans la moindre explication, un président de l’APN, certes mal élu à la base, exclu par des indus élus à la manière des baltagias qui chassent un caïd de leur cité, des journalistes et des blogueurs emprisonnés, la troisième institution de l’État cadenassée et enchaînée, un vice président du parlement et sa clique de députés transforment l’institution législative en véritable café maure, des ordres politiques par coups de téléphone fuités par-ci, par-là. Et la salve continue.
Autant de malfaits et de dérives qui font perdre à l’Algérie la dernière once de crédit dont elle bénéficie aux yeux du monde. Et tout ce cirque, les bouffons de la Terre violée se le permettent car le président, sensé taper du point sur la table pour remettre de l’ordre, est aux abonnés absents.
Le pays est tellement démembré qu’il se cherche – ne serait-ce qu’un quart de président pour sauver le peu de meubles qui restent.
Moussa T