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Présidentielles : Espoirs des uns et réalité des autres, les deux peuvent secourir l’Algérie

Il est vrai que cet arôme d’effluves optimistes nous va droit au cœur, nous qui sommes restés ici contre les vents des grabataires et les marrées des harraga, quand on lit qu’un haut responsable militaire à la retraite entretient toujours l’espoir d’un avenir radieux. Ce respectable militaire et apparemment intellectuel, le dernier à mon avis à se souvenir de Boudiaf et de son message, semble croire dure mieux qu’un rond à béton détourné, que notre jeunesse est prête à reprendre le flambeau de Novembre. A condition dit-il que les historiques (au fait, en quoi sont-ils historiques ?) lâchent de la bride.

         Moi, ce qui m’intéresse c’est cette géniale jeunesse qui va prendre le Pouvoir et gérer la vie de mes enfants. Si vous la connaissez cette jeunesse, donnez-moi son adresse. Est-ce celle que la famille dite révolutionnaire, a jetée dans les bras du terrorisme ? Est-ce celle d’un Pouvoir qui les a jetés à la mer pour mourir avant d’atteindre leurs rêves et Ceuta ? Est-ce cette jeunesse éclairée qui a fui sa dechra en tant que médecin pour finir infirmier dans les hôpitaux français ?  Rien. Walou. Nada. Oulach. La seule jeunesse à laquelle nos dirigeants sont prêts à remettre le flambeau, et c’est vrai qu’ils sont fort jeunes, ce sont leurs fils affairistes offshore et en import, leurs filles logeant dans des appartements à Genève et à New York, leurs maîtresses, car les maffiosi ne partagent jamais avec leurs épouses légitimes.

         A ce jour, aucun homme politique n’a exigé dans sa campagne électorale ou simplement dans sa pratique quotidienne de vérifier l’argent et les biens matériels et immatériels que nos responsables détiennent hors frontières.

         Imaginez qu’Ouyahia se réveille demain, appelle quelques potes militaires, importateurs, agents immobiliers, bouchers, importateurs de rond à béton et de fertilisants et qu’il leur dise : arrêtez, on transmet le flambeau. D’abord, ils n’ont aucun flambeau en main, et même si, personne à qui le transmettre. Sinon à le rendre à son détenteur initial depuis 1962.

M. Kassi

Au siècle dernier, un ministre progressiste a écrit une lettre anonyme au gouvernement auquel il appartenait, et dans laquelle il leur dit : « Fuyez, vous êtes découverts ! » Le lendemain au Conseil des Ministres, 48 des 62 ministres étaient absents !   

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