On ne sait pas ce qui gratte Ali Haddad, ces jours ci, pour se lancer dans une diarrhée verbale contre le patron de Cevital, Issad Rebrab. Depuis que ce dernier a haussé le ton contre le blocage de ses investissements, le patron de l’ETRHB ne rate aucune occasion pour lui lancer des fléchettes pleines d’envies. Entre temps, le gouvernement, sensé défendre sa politique de blocage, fait le mort.
Le rôle d’un syndical de patrons est d’écouter les doléances des investisseurs et les accompagner dans la voie de concrétisation de leurs projets. Mais Ali Haddad se trompe de fonction et de cible. Tellement il s’est imbriqué dans les rouages du pouvoir oligarque qu’il en est devenu l’avocat assermenté, voire son barbouze attitré. Après sa logorrhée de Laghouat, le revoilà à l’assaut de l’investisseur, à partir d’ Annaba. « Nous ne soutenons pas les opérateurs qui expliquent systématiquement les succès par leur savoir-faire et leur maîtrise de l’art de l’entrepreneuriat, mais qui imputent leurs échecs aux prétendues entraves des autorités », a-t-il asséné à l’endroit de Rebrab qui n’a pourtant que demander ses droits à l’investissement.
Ali Haddad ne dit pas ce qu’il soutient mais il n’est pas nécessaire d’être Cardinal pour rentrer dans les secrets du Pape. Toute l’Algérie sait qu’Ali Haddad n’aime pas les capitaines d’industrie propres qui activent en dehors de la cour d’allégeance. Son rêve est que tout le monde trempe son pain et son honneur dans l’huile des maitres actuels d’Alger. Mais Issad Rebrab ne veut pas de cet esprit moutonnier. « C’est une question d’honneur et de nif », explique Issad Rebrab qui tient à sa liberté.
Les assauts répétés du chef du FCE tendent à ramener Cevital à courber l’échine. De son coté, Issad Rebrab qui considère son honneur comme sa première eau ultra pure jamais produite, résiste bien. Le bras de fer risque de durer, au grand dam des oligarques .
Moussa T