La famille qui avance est revenue hier à Béjaïa pour faire un pas, un autre pas, dans la voie de la libération d’un pays que les ancres du système moribond immobilisent. Du coup, l’espoir est revenu au camps et le feu de l’action contestatrice a rejailli de mille lumières dans cette Bougie belle et rebelle.
Le million de voix qu’on salue a montré la seule voie du Salut . Et c’est la lutte pacifique et pesante. Les femmes et les hommes, les vieux et les jeunes, les travailleurs et ceux qui cherchent du travail ont exprimé la colère avec calme et sérénité. Mais aussi avec rage et détermination.
Maintenant, il appartient au gouvernement de démonter ses barrages pour laisser passer l’investissement et le train de l’emploi. Il doit, pour son bien et celui du pays, empêcher la boule de colère de grossir.
Enterrer sa tête dans le sable, le temps que la tempête passe, n’est d’aucun secours. Continuer à ignorer le cri social risque de coûter cher pour la communauté nationale. Il est illusoire et suicidaire de continuer à croire à la pacification de la société. Surtout que les mangeoires sont vides et que les caisses sifflent dans tous les sens.
Le pouvoir, en pleine faillite, doit dégonfler son ballon de baudruche. Il doit rassembler son courage et se mettre debout face au désastre économique, social et culturel qu’il a engendré, vingt durant. Il n’a pas réellement les marges de manœuvre. Et l’obstination politique mène à la dérive et à la désolation. Le président français, Emmanuel Macron, en connait un bout.
Moussa T