L’Histoire ou l’historique de Cheikh Abdelaziz : La presse internationale parle enfin de nous !
J’imagine les rencontres et les cocktails entre ambassadeurs et diplomates chez nous et ailleurs. Rigolades, tapes sur l’épaule et volutes marlboresques. « T’as vu les Algériens, ils ne sont pas sortis de l’auberge ! Depuis qu’on les a lâchés c’est complètement la mierda. Ils avaient décidé d’annuler des élections législatives et aujourd’hui c’est leur propre scrutin qu’ils annulent. Impossible n’est pas algérien ! ».
Si Larbi Ben M’Hidi et Hassiba Benbouali savaient qu’on allait devenir la risée du monde, je crois qu’ils auraient hésité avant de s’engager.
L’histoire ou l’historique d’Abdelaziz Bouteflika remonte à la fin des années 70. Il était considéré comme le Pacha de la diplomatie arabe voire même tiers-mondiste. Toujours souriant et moustaches fournies face aux caméras du monde entier, il s’exhibe devant Carlos Illich, Che Guevara et autres leaders des Black Panthers. Il était tout près d’effacer même l’image de son sponsor politique : Houari Boumediene.
La France l’aimait pour ses élans libéraux. L’Afrique l’adorait pour son discours panafraquiste. Le seul problème c’est que Bouteflika avait l’élan de Boumediene, mais pas son verbe.
Dans sa tête précocement chauve, il était convaincu lui et ses paires, qu’il allait reprendre les rênes laissées par le subite et mystérieux décès de son père politique et spirituel.
De retour de Moscou, et après la mise en bière du charismatique Boukharouba, Si Abdelaziz attend en trépignant, son intronisation. C’était sans compter sur les Services d’un certain Kasdi Merbah qui, non seulement l’assigne à résidence mais aussi lui met sur le dos la Cour des comptes qui le condamne à 20 ans de prison ! Bouteflika avait beau pleurer sur la tombe de Boumediene à El âalia, il savait que son sort était celé. Il n’accomplira jamais sa peine. Il fuit au Moyen Orient et rumine sa colère. Il sera admis comme conseiller auprès de certaines chancelleries du Golf.
Pauvre parcours de celui qui est revenu pour se venger d’un bled qui l’avait banni. Sa revanche il l’a eue : Nous sommes au fond du gouffre. Mais la responsabilité revient à ceux qui l’ont choisi. Nous en sommes à dépendre d’un fauteuil roulant et d’une voix muette.
Avec tout le respect que l’on doit aux sourds muets et aux handicapés.
M. Kassi