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On ne doit pas violer la constitution via un consensus entre Moussa El Hadj et El Hadj Moussa

Le pouvoir politique est en pleine crise. Son candidat préféré est très malade. En Avril 2019, il serait peut être incapable de glisser son bulletin dans l’urne. Alors, le pouvoir cherche un candidat de rechange, il n’en trouve point qui fait le consensus. Pris de panique, il transforme sa crise interne en une crise de tout un État. C’est la conséquence de l’amalgame entretenu depuis 1962 entre parti du pouvoir et État.

Profitant de cette opportunité, les deux partis islamistes , le MSP et TAJ, offrent leurs barbes comme cordes de sauvetage. Chacun y va de ses propres versets pour sauver le pouvoir du puits artésien dans lequel il est coincé. Publiquement, pour sauver la Oumma. Sous la table, pour avoir droit de parking dans la mangeoire. Chez ces commerçants de religion, rien n’est gratuit. Tout se paie. Et c’est écrit dans leur Zabor.

Reste que ni les partis du pouvoir ni les islamistes de service n’ont voulu comprendre que le report des élections n’est possible qu’en temps de guerre. Et que nul article constitutionnel ne stipule que si les partis du pouvoir n’arrivent pas  à s’entendre sur un candidat, l’état de crise nationale doit être décrété et la constitution suspendue. 

Dans un État de droit, les délais constitutionnels sont scrupuleusement respectés. C’est pas parce que le tandem FLN-RND n’arrivent pas à dégager un candidat commun à imposer en Avril que la constitution doit être malmenée . Cette fois-ci, ils sont à court de présidentiable, ils n’ont qu’à participer pour la forme et donner la chance à l’adversaire de tester sa potion. Passer de l’autre coté de la barrière pour un mandat ne tue personne. La preuve est 99 % du peuple est depuis 56 ans dans l’attente de cette transhumance politique et il tient toujours. Car en république, aucun parti n’a le droit de s’ériger en centre du système. Tous les partis, du pouvoir et d’opposition, sont égaux devant la loi. Et rien ne justifie le report des élections.

Ne pas pouvoir dégager un candidat de consensus est une occasion historique de laisser place à ceux qui sont prêts. Une occasion inédite pour consacrer l’alternance et garantir la continuité institutionnelle. Dire que nous devons surseoir à la constitution et reporter les élections car nous ne sommes pas encore prêts à vous fournir un candidat de consensus, est une velléité dictatoriale. Imposer cette vision à travers un consensus fabriqué entre Moussa El Hadj et El Hadj Moussa est un coup d’État.

Moussa T

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