- Advertisement -

Prorogation du mandat de Bouteflika : Mouwatana charge violemment Makri

Le président du MSP, Abderrazak Makri subit des attaques de partout. Sa proposition de reporter la prochaine présidentielle, synonyme de la prorogation du mandat du président Bouteflika, suscite colère et incompréhension.

Alors que les partis proches du gouvernement opposent un refus catégorique à sa proposition, le leader du MSP n’a convaincu  presque aucun acteur de l’opposition. Le mouvement Mouwatana l’accuse même d’avoir négocié avec la pouvoir.    

« A l’approche de la convocation du corps électoral pour les élections présidentielles, des manœuvres aussi bruyantes qu’insolites sont initiées par les spécialistes de la perfidie et du double langage. Proposer une prolongation à vie au régime moribond au motif que celui-ci est dans l’embarras, est tout simplement trahir l’espoir d’un changement que les Algériens appellent de tous leurs vœux », dénonce ce mouvement dans un communiqué rendu public, aujourd’hui.

Selon la même source, la morale politique aurait voulu qu’un appel à la mobilisation générale soit lancé contre toute forfaiture supplémentaire. « Malheureusement, non seulement les habituels profiteurs du régime se sont mis, avec zèle, à soutenir l’insoutenable, voilà que les faux opposants enlèvent le masque et proposent toute honte bue de faire l’apologie de la transgression de la Constitution, de marcher sur le peu de légitimité légale qui reste et de pousser le pays vers un inconnu aventureux. Qu’ont-ils pu obtenir en échange ? », s’interrogent les animateurs de Mouwatana, en faisant allusion au président du MSP, Abderrazak Makri.

« La prolongation du mandat présidentiel est, ajoute-ton, tout simplement un attentat à la morale, à l’Etat de droit, la démocratie et aux intérêts stratégiques du pays ». « Dans cette période de crise, engendrée par l’incompétence, l’irresponsabilité et la malhonnêteté du pouvoir, il aurait fallu laisser cette caste au pouvoir, seule, face à ses méfaits et non pas se proposer de lui offrir une couverture politique en négociant sur le dos du peuple », explique aussi le mouvement.

Ce dernier annonce sa détermination à appeler « à une contre conférence pour l’application stricto sensu de la Constitution (bien que celle-ci soit l’émanation d’amendements illégitimes) ». Ce faisant, les animateurs de ce mouvement rappellent leurs propositions de sortie de crise rendues publiques, il y a quelques mois.

Le mouvement, rappelons-le, avait appelé les tenants du pouvoir à renoncer au 5ème mandat où à un remplacement de simple forme et à organiser des élections présidentielles ouvertes, avec des garanties politiques négociées, permettant l’émergence d’une personnalité pour un mandat unique proposant la refonte des institutions républicaines.

Massinissa Ikhlef 

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More

%d bloggers like this: