A Tamda, le plus grand pôle universitaire du pays, les coupures de courant sont quotidiennes
La direction générale de SONELGAZ se targue d’avoir un excédent d’électricité qu’elle compte introduire en bourse pour l’exporter, à un moment où Tamda, le nouveau centre urbain qui abrite le grand pôle universitaire du pays, cinq cités universitaires, une cité abritant au moins 90 enseignants universitaires-chercheurs et des milliers de logements, tous types confondus , vit une bonne partie de son temps dans le noir.
A Tamda, dans la wilaya de Tizi Ouzou, les coupures de courant sont quotidiennes. Il ne se passe pas une journée sans que le délestage se fasse, au moins, deux ou trois fois. Sur une semaine, la ville universitaire a, au minimum,une demi journée sans électricité, en plus de ses doses de coupures quotidiennes.
Les commerçants, tels que ceux qui assurent les services de photocopie et d’informatiques , et les pizzerias dont le matériel est essentiellement électrique , soufrent le martyr, en silence et dans le noir. » Nous payons une année de location cash. Nous ne travaillons pas durant les vacances d’été, d’automne et de printemps car notre clientèle exclusive est estudiantine. Et SONELGAZ nous rajoutent ses coupures d’électricité répétées qui nous sanctionnent amplement. C’est trop ! Bezzef « , peste un commerçant rencontré sur place.
Et il n’y a pas que les commerçants qui souffrent de ces coupures quotidiennes. Les ménages aussi paient la facture additionnelle de SONELGAZ. Des citoyens interrogés nous ont assuré qu’un bon nombre de voisins ont dû réparer, maintes fois, leurs produits électroménagers, tombés en panne à cause de ces coupures incroyables à longueur de journée. » Quand une petite brise ou un soupçon de nuage se forme dans le ciel, on sait pertinemment que nous allons passé une bonne partie de la soirée dans le noir. Et du coup, tout le monde coure acheter des bougies ».
A Tamda, ville universitaire par excellence et appelée à accueillir au final plus de 44 000 étudiants, et plus de 7000 logements, vit au rythme d’un yoyo nommé SONELGAZ. Et d’après notre constat, la colère couve chez ses résidents. Au lieu de penser à exporter son produit, cette société a intérêt à couvrir d’abord le besoins de ses usagers.
Arezki Lounis