En ces jours d’annonce de candidatures, c’est l’ancien directeur central du personnel militaire, l’ex-général Ali Ghediri, qui cristallise l’attention médiatique. A l’occasion du « Forum de Liberté » organisé ce dimanche matin, les Algériens se sont rivés sur le direct des réseaux sociaux pour découvrir la nouvelle star. Au bout de la prestation, on a eu l’impression que tout le monde était là sauf ce David, capable d’abattre Goliath.
Présenté comme major de promo à l’Académie militaire de Moscou, formé en stratégie et docteur en Sciences Po, on attendait de lui un discours plus structuré, un exposé plus riche et une analyse plus fine. Sa prestation de Liberté, comme celle de Radio M précédemment, est en deçà des minimas attendus. L’homme est apparu mou, trop généraliste, puisant essentiellement dans le slogan. Près de deux heures et demi de débats, aucun chiffre économique n’est prononcé dans un pays appelé à serrer sa panse dans moins de deux ans. Aucun plan de sortie de crise n’est déroulé. Des slogans , rien que des slogans.
Ali Ghediri qui a le soutien d’un petit groupe de hauts gradés en retraite, entièrement détachés de la base sociale, et d’une kyrielle de personnalités sans prolongements organiques aura du mal à collecter ses 60 milles signatures de parrainage avec des prestations médiatiques de cette facture. Sans base populaire, ni une histoire militante personnelle, on ne voit pas comment va-t-il remonter le fleuve avec, uniquement, des vœux creux.
Durant ce forum de Liberté, chose remarquable, Ali Ghediri a pris beaucoup d’eau. Et il a en appris dans tous les sens.
Moussa T