Moins de 24 heures après la prestation médiatique du candidat Ali Ghediri, le député d’Annaba et néanmoins membre du Comité Central du FLN, Baha Eddine Tliba, est monté au créneau pour descendre en flemme l’ex-général. Ne s’embarrassant guère des formes, Tliba tire à bout portant sur l’ex-général et sans sommations d’usage, à l’occasion d’une interview accordée ce matin à TSA.
« Le facteur de considération au sein de la société algérienne semble être gravement affecté, au point où l’accès au poste de président de la République semble être à la portée de tout le monde. Sinon, comment expliquer qu’un soldat désarmé, avec un passé militaire peu glorieux, espère redorer son image ternie, à travers sa candidature à la magistrature suprême ?», lâche dès la première salve Baha Eddine Tliba que la vox populi présente comme étant l’électron du chef d’état-major, voire son gendre.
Baha Eddine Tliba accuse l’ex-général d’être le candidat de quelques officines étrangères, et pense que sa candidature ne peut pas aboutir « même s’il a eu le quitus des laboratoires étrangers et les représentations diplomatiques et sécuritaires à Paris ».
Mieux encore, le député Bônois croit dur comme fer que Ali Ghediri, poussé à la candidature par deux retraités militaires, appartenant à un passé révolu, ne pourra jamais collecter ses 60 milles signatures de parrainage. Et il pousse le défi jusqu’ à la provocation : « Quant à sa conviction d’être soutenu par le peuple, pour une deuxième République – rien que ça ! -, je le défie de se mettre sur la balance du jugement du peuple. L’aiguille ne vibrera pas au-delà du zéro, sachant qu’il est un parfait inconnu dans les casernes, encore moins parmi les Algériens ».
Voulant apparemment finir sa bête, Baha Eddine Tliba avance qu’Ali Ghediri n’a jamais dirigé de sa vie une petite caserne et que toute sa carrière est passée derrière un petit bureau. « Celui qui veut aujourd’hui diriger notre grand pays n’avait pas la compétence requise quand il était commandant dans les forces navales. Il se souvient certainement de l’incident qu’il avait provoqué lorsqu’il était en service dans ce corps. Ce qui lui avait valu d’être écarté par mesure disciplinaire », charge encore le membre du comité central du FLN.
Ayant fini son charcutage avec Ali Ghediri, le membre du comité central du FLN s’en prend à Mouloud Hamrouche qu’il accuse d’être parmi les sources du problème qu’il juge plus valable dans l’enseignement que dans la politique.
Louisa Hanoune a eu aussi pour son compte dans le déboulé de Baha Eddine Tliba. « Louisa Hanoune, qui ne fait pas recette parmi les Algériens, sa présence ou pas, lors des prochaines élections, ne changera rien», dit-il en substance.
Moussa T