Ces odeurs qui tuent moralement et physiquement : Même l’arôme du poulet est en vente libre !
Décidément il y a plein d’odeurs qui tuent en Algérie. Même si ce n’est pas physiquement, elles peuvent agir sur le mental et le portefeuille du citoyen.
Prenez l’odeur du gaz ou monoxyde de carbone, à chaque hiver, malgré la hausse ou la baisse des prix du baril de pétrole, malgré le énième mandat présidentiel, malgré l’APN cadenassée, malgré les promesses des autorités sur la baisse du prix de la viande blanche, des familles entières sont décimées. Mourir par le monoxyde de carbone au 21ème siècle est aussi idiot que de tomber en panne pour manque d’essence dans son véhicule. Ou de chuter dans un escalier. Ou de glisser dans sa salle de bain.
Ceci d’une part, mais la cupidité a atteint un tel stade chez nos commerçants, qu’ils développent un génie hors du commun pour amasser toujours plus d’argent. Des comportements impensables qui ne dérangent nullement les responsables qui jurent que bientôt les touristes étrangers envahiront nos vallées et nos contrées dépourvues de gaz butane mais que le gaz tue pourtant.
Cette semaine à l’aéroport international d’Alger, des voyageurs en partance pour Montréal attendent. Comme toujours. Un enfant demande à son père un sandwich au poulet. Le papa s’exécute et en commande un à la sandwicherie du hall central. Pour 450 Dinars le fiston est servi. Mais il n’aime pas la demi-tranche de tomate et la feuille de laitue qui est associé à son casse croute. Il s’en débarrasse donc mais à sa grande surprise ne trouve pas de poulet. Il s’en plaint à son papa qui à son tour va demander des explications au restaurateur.
Qu’elle est la réponse de ce dernier ? Oui il n’y a pas de morceaux de poulet mais juste l’odeur de l’arôme que nous avons étalé ! Sans commentaire. L’enfant mangera son poulet à Montréal. Et l’Algérie attendra encore longtemps ces touristes promis…
Kassi