Chakib Khelil qui s’apprête à décliner, en cette fin de semaine , sa stratégie à adopter pour faire face à la grande crise économique qui étrangle le pays, opère lentement mais surement un glissement vers le camps anti-francophone : Une petite manœuvre populiste qui brasse large et qu’il espère lui rapporter beaucoup d’adhésions.
Ainsi, et à quelques jours de la convocation du corps électoral et la rentrée officielle du pays dans le processus des présidentielles, l’ancien ministre de l’énergie, qui traine les casseroles de l’affaire des pots-de-vins avec la société pétrolière italienne Saipem, accuse la presse francophone de ternir son image et plaide l’affranchissement de l’Algérie de « la dépendance à la langue française ».
Sur l’affaire SAIPEM, Chakib Khelil nie complétement être cité par la justice italienne. D’après ces assertions dans sa page facebook, même la dépêche de Reuters ne l’a pas cité. « C’est la presse francophone qui tente comme d’habitude de salir ma réputation », assène-t-il dans un commentaire, sûr de lui. Et pour preuve, il dirige ses fans sur un lien d’une dépêche de Reuters où son nom n’est effectivement pas cité, et s’interroge : « Où est le nom de Chakib Khelil dans la dépêche de Reuters sur la décision de la justice italienne ? ». Bien évidemment Chakib Khelil étale la version francophone de ladite dépêche. Or dans la version originale, en italien, son nom est bel et bien mentionné.

Par ailleurs, dans une vidéo , épinglée en haut de sa page, Chakib Khelil plaide pour un affranchissement de l’Algérie de « la dépendance à la langue française ».
Notons que Chakib Khelil a entamé une grande tournée nationale pour expliquer son programme économique. Même si l’ex-ministre n’a jusque là jamais parlé d’une éventuelle candidature à la magistrature suprême, tout le monde le soupçonne de nourrir l’ambition de se présenter aux prochaines présidentielles.
Moussa T