Des militaires gabonais, déçus par le président Ali Bongo, en convalescence au Maroc,se sont emparés du pouvoir, ce lundi 7 janvier au matin, à Libreville et ont appelé les gabonais à se “lever” et annonçant la prochaine mise en place d’un « Conseil national de restauration ».
Au même moment, des coups de feu ont été entendus autour de la Radio-Télévision gabonaise (RTG), sur le boulevard Triomphal, dans le centre de la capitale, rapporte une dépêche de l’AFP.
Le message a été lu par un militaire se présentant comme commandant-adjoint de la garde républicaine, et se disant président d’un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS).
En plus de l’appel à la création du « Conseil national de restauration », le militaire qui a lu le message appelle les jeunes gabonais à « prendre le contrôle de la rue ». « L’heure a sonné, il est temps de prendre votre destin en main, dit-il. Le 7 janvier 2019 est la victoire du peuple gabonais soutenu par son armée. ». Comme il a lancé un appel pressant aux militaires de prendre le contrôle des moyens de transport, réserves de munitions, casernes ou encore aéroports. Certaines personnalités nationales ont été appelées à se rendre à l’Assemblée nationale.
Les militaires qui ont pris possession de la radio d’État ont baptisé leur action « opération dignité».
En ce milieu de journée, les forces gouvernementales semblent reprendre quasiment le contrôle de la situation. « La situation au Gabon est sous contrôle et les mutins ont été arrêtés ou sont en fuite après une tentative de coup d’État militaire, lundi 7 janvier à l’aube », a déclaré le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Guy-Bertrand Mapangou.
Le porte-parole du gouvernement a ajouté que, sur les cinq militaires qui avaient pris le contrôle de la radio-télévision nationale dans la nuit de dimanche à lundi et appelé à un soulèvement, quatre ont été arrêtés, un est en fuite.
Rappelons que le président Ai Bongo a été victime, le 24 octobre dernier, d’un AVC lors d’une conférence économique en Arabie saoudite. Il a été hospitalisé à Riyad avant d’aller poursuivre sa convalescence au Maroc. Son discours traditionnel de fin d’année n’a pas convaincu l’opposition sur sa capacité physique de continuer son mandat. Pour le moment, c’est le vice-président qui assure l’intérim.
Moussa T