L’action aura lieu le 21 janvier: l’intersyndicale de l’éducation annonce une journée de grève

Le secteur de l’éducation nationale renouera avec les mouvements de protestation dans les prochains jours. Après un premier trimestre passé dans le calme, les établissements scolaires, tout paliers confondus, risquent d’être paralysés.

Et pour cause, la décision de l’intersyndicale de l’éducation d’organiser un mouvement de grève le 21 janvier en cours. Ce débrayage d’une journée sera accompagné par des rassemblements devant les directions de l’éducation au niveau national.

C’est du moins ce qu’a annoncé l’intersyndicale autonome de l’éducation à l’issue de sa réunion, tenue aujourd’hui à Alger. Cette structure, rappelons-le, est composée des syndicats les plus influents du secteur, en l’occurrence le CNAPEST, le SNAPEST, l’UNPEF, le SATEF, le CELA et le SNTE.

« Nous avons choisi d’appeler à une journée de grève comme un avertissement au ministère », précise Boualem Amoura, secrétaire général du SATEF à l’issue de cette réunion de l’intersyndicale. Ainsi, les efforts de la ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghabrit, de contenir la colère qui couvait dans son secteur se sont avérés vains.

Les syndicats en question, rappelons-le, ont annoncé récemment leur retrait de la charte d’éthique signée avec le ministère de l’éducation depuis 2015. Cette charte avait permis d’éviter de grandes perturbations dans le secteur de l’éducation, notamment, depuis de le début de l’année scolaire en cours.

Samedi dernier, Nouria Benghabrit avait anticipé sur ce mouvement en précisant qu’un appel à la grève est « un manquement à la relation qui lie le ministère et les syndicats ».

Selon elle, « la relation du ministère avec les syndicats était « sereine » et « contine à l’être ». Nouria Benghabrit avait même menacé de recourir à des ponctions sur salaires en cas de débrayage. Mais la menace n’a pas eu d’effet sur les syndicats, décidés visiblement à en découdre avec la tutelle.

Massinissa Ikhlef