Le projet de l’hôpital de 240 lits de Boumerdès ne cesse de faire couler de l’encre. Ce scandale n’a pas encore révélé tous ses secrets malgré la résiliation du contrat avec l’entreprise Italienne CGF et le choix d’une nouvelle société nationale pour relancer les travaux.
Le projet dont le montant initial était de 3,34 miliards de dinars, lors de son lancement par le Portugais Abrantia, a vu son montant réévalué à 4 milliards et une nouvelle entreprise a été choisie après le départ des Portugais.
En 2012, l’italienne CGF Construzioni Generali a remporté le marché et a lancé ses premiers travaux avec obligation de terminer le chantier en 36 mois, selon le cahier de charges signé. Mais, à la surprise générale, les travaux se sont subitement arrêtés et l’entreprise ne s’est plus manifestée. Sur le chantier, Il ne restait que quelques pelles, des brouettes et quelques ouvriers . En décembre dernier, et après plusieurs mois de paralysie de projet, la DSP a décidé de transmettre une mise en demeure à l’entreprise pour parachever ses travaux mais en vain. La DSP s’est retrouvé dans la gêne, après le silence de CGF qui a fait la sourde oreille et poussé la direction de santé à résilier le contrat.
Les élus de l’APW ont crié au scandale et réclamé une commission d’enquête du ministère de la santé pour faire la lumière sur cette affaire qui a coûté beaucoup pour le trésor public. Le bureau d’étude, Bertho, qui a suivi le projet est la propriété de l’actuel homme d’affaire Hadad, d’où des questionnements soulevés par des élus APW. De même, ils ont réclamé de l’entreprise CGF de solder ses comptes avec ses sous-traitants Algériens dont 70 ouvriers n’ont pas été payés à ce jour. L’un de ces sous-traitants a déposé, récemment, une plainte contre l’Italien pour faire valoir ses droits.
Le ministère de la santé, a, selon une source locale, accepté de réévaluer, encore une fois, le coût du projet afin de le relancer incessamment par une entreprise nationale qui aurait été choisie. Selon notre source le montant de sa réévaluation pourrait avoisiner les 500 milliards de dinars.
Zitouni Youcef