Modifications des règles de la FIFA, mauvais temps, déplacements de ligne électrique, changements de partenaires ( espagnol puis turc ), tonnages de ciment et de rond à béton excessifs…Haddad avance des arguties où se mêlent ruses de maquignon et astuces d’arracheurs de dents pour justifier le surcout et les retards du stade de Tizi Ouzou ( 50000 places ),…et qui aura, comme le révèle un journal suisse, coûté plus cher que celui de Turin et Munich.Ce dernier stade de 70 000 places dispose d’un toit mécanique qui permet de jouer par tous les temps ; installation qui nécessite une technologie particulièrement onéreuse.
Publiée avec une complaisance qui s’apparente à de la complicité, la réaction de Haddad étonne à plus d’un titre.
« Seul le sentiment d’impunité lui permet de se montrer aussi léger et arrogant. Ses informations superficielles, incohérentes et irrationnelles sont plus un défi à l’opinion qu’une justification. Les moyens dont dispose l’homme d’affaire lui permettent de « commander » une mise au point moins grotesque », constate un cadre du ministère de la jeunesse et des sports qui a suivi ce scénario à rebondissements depuis le début.
En effet, tous les aléas cités plus haut sont, par essence, évitables par un procédé qui a échappé à certains relais médiatiques qui s’extasient devant une mise au point publiée « chiffres à l’appui » !!Il y a dans tout chantier, y compris ceux qui sont nettement moins importants que celui d’un stade, ce qui s’appelle tout simplement des études dont l’objet est précisément de prévoir le déroulement des travaux ( climat, nature du terrain, fiabilité des intervenants, quantité de matériaux…). Apparemment, Haddad n’a pas pensé à ce minimum obligatoire. Pourquoi ?
La réalité du surcout faramineux du stade de Tizi et de certains ouvrages du même type est ailleurs.
Il faut savoir que la construction d’un stade obéit à des normes strictes et spécifiques, l’architecture et le génie civil de ce genre d’infrastructure étant particulièrs.
Selon la loi, pour avoir le droit de postuler à la réalisation d’un stade, il faut avoir participé comme partenaire au moins à deux constructions avec une entreprise homologuée dans ce genre de projet. Des Chinois puis des Roumains, qui avaient successivement gagné le marché, ont été éliminés sans que personne à ce jour n’ait su pour quelles raisons.
Comment ces réévaluations ont-elles été possibles ?
A Tizi Ouzou, beaucoup de personnes n’avaient pas hésité à assurer que la nomination d’Ould Ali El Hadi comme ministre de la jeunesse et des sports n’avait pas d’autre but que de faciliter des révisions comptables douteuses que les ministres précédents, Khomri et Tahmi, avaient refusé de couvrir.
Autre pompon, on vient par ailleurs d’apprendre que l’autoroute est ouest a coûté cinq fois et demi celle qui a été réalisée par la Maroc entre Tanger et Agadir pour un tronçon d’à peine 30 kilomètres moins long mais sur une topographie qui alterne viaduc et tunnel alors qu’en Algérie la plus grande partie du trajet de trouve sur les Hauts plateaux.
On attend les explications « chiffres à l’appui » d’Amar Ghoul.
Il est vrai que les surcouts tenus secrets d’État de la mosquée d’Alger, commanditée sous le haut patronage de son excellence le président de la république, n’ont rien à envier aux jonglages financiers de Haddad et Ghoul.
Ali Medjahed.