Le rejet de l’option du 5ème mandat du chef de l’Etat est-il entrain de s’organiser ? Alors que les partisans du président Bouteflika lancent la machine de collecte des signatures pour faire valider sa candidature, la rue commence à gronder contre ce choix que d’aucun qualifie de suicidaire pour le pays.
En effet, dès l’annonce officielle de la candidature du président sortant au scrutin du 18 avril prochain pour succéder à lui-même, malgré son état de santé déclinant, les Algériens affichent leurs oppositions. Sur le net, des appels sont lancés, on ne sait par qui, pour des manifestations, dans les 48 wilayas, contre la reconduction du président Bouteflika. Une date même fixée : le 22 février prochain.
Mais des jeunes dans certaines wilayas n’ont pas attendu cette date. Ils commencent déjà à manifester contre ce choix. La première action a eu lieu à Bejaia où un groupe de jeune a sillonné, dans la nuit de dimanche dernier, les rues de la ville en scandant des slogans hostiles au 5ème mandat.
Hier, lundi 11 février, des dizaines de jeunes d’Oran ont fait de même. « Bouteflika ! makenche 3ouhda khamassa (Bouteflika ! Il n’y a pas de cinquième mandat) », lancent-ils en chœur. Le même slogan est repris, aujourd’hui aussi par des jeunes de Chlef. C’est dire que, contrairement aux déclarations du premier ministre, Ahmed Ouyahia, « les Algériens ne sont pas content de la candidature du président Bouteflika ».
Pour l’instant, on ne sait pas si ce « mouvement » est organisé. Est-il spontané ? Durera-t-il dans le temps ? Difficile de répondre à ces interrogations pour l’instant. Outre les manifestation de rue et les réactions sur les réseaux sociaux, des artistes n’ont pas hésité à exprimer, eux aussi, leur opposition à cette option.
Massinissa Ikhlef