Huit organisations de la société civile ont exprimé, hier mercredi, leur adhésion totale au mouvement populaire en cours, exprimé leur engagement effectif dans la marche du 1 mars et lancé une initiative de concertation avec la société civile et la classe politique, tout en écartant l’idée que les élections du 18 Avril soient une solution en ces temps d’extrême gravité. Les signataires de cette déclaration sont RAJ, LADDH (Benissad/Zehouane), Djazairouna, Tharwa NFadhma NSoumer, LADH, FARD, SOS Disparus et AFEPEC.
« Tout en saluant cette mobilisation historique qui marque un tournant en faveur de l’aspiration du peuple algérien au changement démocratique et pacifique, nous, acteurs de la société civile, tenons à exprimer notre soutien indéfectible à ce mouvement populaire et dénonçons toute forme de répression le visant » annonce les rédacteurs de la déclaration.
« Ce mouvement pacifique prend de l’ampleur et implique de plus en plus les différentes franges de la société. Aussi, une autre marche pacifique est prévue pour le vendredi 1er mars à travers tout le pays. A cette occasion, nous exprimons notre adhésion totale à ce mouvement et réitérons notre appel à la vigilance citoyenne et le respect de son cadre pacifique. Il est de la responsabilité des pouvoir publics de garantir le droit de manifester et de s’exprimer aux citoyens et de prévenir toutes provocations ou manipulation », lit-on encore dans le document.
Interpellées par la gravité de la situation, les organisations signataires de la déclaration lance « un appel URGENT à une large mobilisation et à l’implication de toutes les forces vives de la Nation au niveau locale et national pour accompagner et porter ce mouvement ».
Écartant l’idée que les élections du 18 avril peuvent être une solution, ces acteurs de la société civile considèrent que « leur maintien dans un tel climat serait un danger pour le pays ». « Il est désormais nécessaire d’amorcer un véritable processus de changement démocratique, pacifique, concerté et inclusif, garantissant le respect des libertés individuelles et collectives », lit-on encore.
Pour conclure, les huit organisations lancent « une initiative de concertation avec l’ensemble des acteurs, citoyen-ne-s organisé-e-s, de la société civile et de la classe politique en vue de construire un large consensus pour sortir notre pays de l’impasse et le mettre sur les rails de la nouvelle ère ».
Abdelhamid Laibi